Ce qu’ils n’ont as pu nous prendre de Ruta Sepetys

ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre

fiche-technique

Titre : Ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre

Auteur : Ruta Sepetys

Genre : Jeunesse, Historique

Maison d’édition- collection : Gallimard – Jeunesse

Date de parution : 13/10/2011

Nombre de pages : 432

Nombre de tomes : /

Prix : 14.20 €

résumé

Lina est une jeune Lituanienne comme tant d’autres. Très douée pour le dessin, elle va intégrer une école d’art. Mais une nuit de juin 1941, des gardes soviétiques l’arrachent à son foyer. Elle est déportée avec sa mère et son petit frère, Jonas, au terme d’un terrible voyage. Dans ce désert gelé, il faut lutter pour survivre dans les conditions les plus cruelles qui soient. Mais Lina tient bon, portée par l’amour des siens et son audace d’adolescente. Dans le camp, Andrius, dix-sept ans, affiche la même combativité qu’elle… Le récit de Lina vous coupera le souffle. Vous n’aurez qu’une envie : faire partager cette histoire aussi terrible qu’exemplaire, qui irradie d’amour et d’espérance. Déjà un classique dans de nombreux pays.

note

5

mon-avis

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Mes bras tremblaient de fatigue, mes doigts souffraient de crampes, mon visage et mon cou étaient brûlés par le soleil du matin. Qui plus est, l’ourlet de ma robe était déchiré. Quand la pluie cessa, le garde nous reconduisit au camp. Nous étions couvertes de boue jusqu’à la taille. La faim me tordait le ventre. Nous nous traînions littéralement derrière Mme Rimas qui avait jeté sur son épaule le morceau de toile enveloppant nos pelles.

« Ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre » est un livre tellement poignant. Il fait réfléchir sur toutes les horreurs du passé ; à l’école, on nous apprend un tas de choses sur Staline et son régime, mais jamais on ne nous parle de ce qu’il a pu faire en Lituanie ou même ailleurs. Car, oui ce récit est tiré d’une histoire vraie, ou de plusieurs, étant donné que Ruta Sepetys a mené sa petite enquête auprès de rescapés du goulag. Quand j’ai commencé à lire ce roman, je me suis dit : ouais bon, je prends cette lecture comme elle vient et puis je l’abandonnerai si jamais je n’accroche pas (quelle cruelle lectrice ! :o). Je ne pensais vraiment pas qu’au final, ça deviendrait un coup de cœur que je recommanderais vivement ! Il n’y a pas besoin d’être fervent(e) des romans historiques pour l’apprécier, puisque je n’accroche pas d’habitude à ce genre et pour cause, j’avais abandonné la lecture de « La voleuse de livres ». J’ai été agréablement surprise, c’est une lecture qui m’a beaucoup tenu à cœur.

Lina est une jeune fille, qui vit dans une famille dont le père est un « résistant », entre guillemets puisqu’il ne le montre pas au grand jour. Mais un jour, son père alors disparu, le NKVD vient frapper à sa porte et les embarque de force, elle, sa mère et son petit frère alors âgé de 10 ans. Commence un long périple dans des conditions de vie minables et encore, le mot n’est pas assez fort, je devrais dire épouvantables, horrifiantes. L’histoire se déroule avant la seconde guerre mondiale, Staline est au pouvoir et l’on commence seulement à parler d’Hitler, puis pendant la guerre. Donc Staline occupe l’Estonie, la Lettonie, et bien sûr la Lituanie qui sont les pays qu’il veut rayer de la carte. La famille de Lina va être jetée à bord d’un train qui va la déporter à des milliers de kilomètres de son pays natal, je vous laisse découvrir la destination puisque c’est là tout le mystère du roman. Ce roman est tellement émouvant, il m’a parfois fait pleurer, angoisser mais il m’a surtout fait espérer une bonne fin pour tous ces déportés qui ne rêvaient que de rentrer au pays ! J’en suis venue à me dire « mon dieu, et si j’avais été à leur place ? », qu’aurais-je fais ? Aurais-je tenu aussi longtemps que Lina et sa famille ? Me serais-je battue ou non pour ma liberté ?

A travers le combat de Lina, on peut voir le combat d’une mère prête à tout pour garder ses enfants près d’elle et les protéger des gens malfaisants. Alors oui, je vais me répéter mais je vous recommande encore et encore « Ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre ».