Magmat

MAGMAT

Frédéric SOULIER

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Présentation de l'éditeur

Par une nuit caniculaire, le P-DG d'une grande entreprise disparaît, vraisemblablement enlevé par la fenêtre de son bureau situé au quatrième étage. Peu après, on retrouve des parties de son corps démembré, semées le long d'une nationale. Un itinéraire macabre que vont suivre les détectives Blau et Tormaker, qui conduit au cœur des montagnes et de l'horreur.


Pour lecteurs avertis.
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Extrait :
Sur l'un des gamins, la nature fantasque avait placé une main énorme dotée de huit doigts à deux phalanges seulement, mais qui paraissait fonctionnelle ; sur un autre, une main plus énorme encore et qui ne comptait que trois doigts grossiers terminés par des manières d'ergots qui auraient bien eu besoin d'être taillés. Sur un autre garçon était un unique pied palmé, puissant et parcouru de varicosités, que la créature utilisait pour se contorsionner sur son matelas, tandis que sur le dernier des mâles, on voyait surtout les deux pieds soudés l'un à l'autre, dont les deux orteils semblaient former un membre à part entière. Sur celui-ci, au-dessus d'une excroissance cartilagineuse évoquant vaguement un genou, pendait un pénis flaccide et fistuleux, à la base duquel gonflait et dégonflait une bourse à l'aspect coriace, contenant des gonades grosses comme des citrons. Comme Niki, leurs corps étaient pourvus de ces tubercules hideux qui ne paraissaient point des reliquats ou des ébauches de membres ou d'organes et ne présentaient aucune utilité évidente, puisque les endroits où ils étaient plantés interdisait leur utilisation dans un but de locomotion.


La fille, elle, puisque c'en était une, était la plus imposante de ces créatures chimériques et son corps, de forme trapézoïdale, occupait presque toute la surface de son lit. On devinait surtout son genre à cause de sa vulve, grotesque, piquée d'un cresson roussâtre et bordée de lèvres génitales charnues et obscènes. Une paire de seins, flasque et adipeuse, ponctuée par des mamelons fuligineux aux contours nébuleux, détonnant avec les deux larges taches blanches de vitiligo qui les contenaient, tremblotait sous l'agitation du monstre. Il existait certes un visage, sur cette engeance de cauchemar, mais qui semblait avoir été écrasé, malaxé, et étalé sur un même plan. Mais le plus perturbant dans l'image offerte par cette pauvre fille, était sans doute la théorie d'orifices – qu'il s'agît d'anus ou d'ouïes –, une trentaine au total, palpitant au rythme de sa respiration, répartis sur ses flancs, et desquels s'épanchait un mucus épais et malodorant.


Et cette terrifiante société se contorsionnait pour mieux voir les inconnus, tordait sa chair déjetée, geignait et aboyait des mots inintelligibles pour une oreille non exercée, depuis que Blau et Tormaker étaient entrés.


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Long extrait présenté par l'auteur... Perso, je n'aurais pas mis ce genre de chose, ça gâche l'histoire avant de la lire. M'enfin, il fait ce qu'il veut Monsieur Frédéric Soulier, hein ^^

Comme la dernière fois avec cet auteur, j'ai choisi de télécharger le roman en fonction de la laideur de sa couverture. Cette jolie bouille pleine de dents et de bave, ça m'a laissée rêveuse... hé hé hé.... Bon, et puis "Magmat" ça m'interpellait aussi. C'est quoi ce T à la fin de Magma? Vu le vocabulaire du Sieur Soulier, je me doutais bien que ce n'était pas une énorme faute d'orthographe.... D'ailleurs, niveau vocabulaire, j'ai encore appris des mots. J'ai commis la grande bêtise de commencer ma lecture sur l'appli Kindle de mon smartphone plutôt que directement sur ma liseuse, donc, évidemment, pas d'accès direct au dictionnaire : quand dès le début je suis tombée sur les "yeux smaragdins" de l'inspectrice Tormaker, je me suis demandé ce qu'elle avait cette brave femme. Elle louchait? Gros yeux? Petits yeux? kiya madame?? Bé non, smaragdin, c'est juste "vert émeraude". Pinaise, Frédéric, tu peux pas écrire "vert" comme tout le monde non???? LOL

A part les fantaisies de vocabulaire de l'auteur (sa marque de fabrique on dira, hein, après tout on a bien un autre romancier français qui ne sait rien écrire sans fourrer deux polonais dans son histoire...), eh bien c'était franchement pas mal comme histoire. Ca commence gentiment par un PDG qui disparait mystérieusement de son bureau, au quatrième étage de l'immeuble où se trouve sa société. La secrétaire était là, elle n'a rien vu, rien entendu, mais le mec, ben il a quand même disparu. Pour être retrouvé petits morceaux par petits morceaux  le long de la nationale. Blau et Tormaker mènent l'enquête. Comme je n'avais pas lu le pitch de l'histoire, donc pas lu non plus l'extrait donné par l'auteur, moi, comme une conne, je commençais à m'imaginer une histoire un peu genre "Mystère de la chambre jaune" avec les duettistes policiers dans la peau de Rouletabille et de son acolyte dont je ne me souviens plus le nom. Mouais. Tu parles! Faut pas que j'imagine. Soulier fait ça mieux que moi. Il est parti dans un délire, mais un délire, c'est inracontable. C'est crade, gore, ça pue. Hyper dégueu! J'ai adoré!!!

Oui, je sais, il y a quelques jours je faisais ma fine bouche avec une Rosie Maldonne trop vulgaire à mon goût, et là, je m'éclate dans la fange et l'immondice... Je sais je sais... Merci de ne pas commenter!

Allez, bisous bisous hein ^^