Sous la couette avec Stéphanie Boulay

Par Marie-Claude Rioux

                                                                                                                                                          © Martine Doyon

Née à New Richmond, en Gaspésie, Stéphanie Boulay est surtout connue sur la scène musicale comme l'autre moitié des sœurs Boulay. Mais elle n'est pas seulement auteure-compositrice-interprète. Elle a toujours écrit. Des histoires, des chansons. De sauter le pas et de publier un roman, ça, c'est nouveau. La parution de À l'abri des hommes et des choses révèle un grand talent d'auteure et un imaginaire foisonnant. Stéphanie a accepté de nourrir ma curiosité et de répondre à mes questions.L’AUTEUREDepuis combien de temps l'écriture d'un roman te trotte-t-elle dans la tête?J'y pense depuis que j'ai huit ans, quand ce qui m'intéressait, c'était d'écrire des histoires de sirènes des mers.Combien de temps a pris l'écriture de À l'abri des hommes et des choses?Environ quatre mois, en voyage et en tournée en Suisse et en France. Après, pour les réécritures et le travail éditorial, ça a pris l'éternité et même plus.Comment t'y es-tu prise pour être publiée?J'ai envoyé mon manuscrit à quelques places qui étaient intéressées, mais je branlais dans le manche, je ne le sentais pas. C'est après ma collaboration vraiment le fun avec Stéphane Dompierre pour le recueil de nouvelles érotiques Travaux Manuels que j'ai pensé à lui montrer le manuscrit, en me disant que ça ne marcherait sûrement pas dans sa ligne éditoriale. Finalement, il trouvait que oui.L'objet livre est sublime. L'illustration de couverture est magnifique. As-tu eu ton mot à dire dans le choix de l'illustration?Oui, j'espère bien! On avait fait quelques essais infructueux de couvertures, et pas longtemps avant le deadline, j'étais sur Instagram et je suis tombée sur cette illustration de Catherine d'Amours. J'ai senti que l'image m'avait comme «choisie», comme si ça avait été prédestiné. Et j'ai tout de suite écrit à Catherine pour la réserver. C'est drôle, parce que c'est elle qui avait fait notre première pochette d'album pour Les sœurs Boulay.Un nouveau projet de roman en chantier?Oui, j'ai déjà deux personnages. Je me rends compte que je commence toujours avec des personnages avant de figer l'histoire, et que je me laisse guider par eux.La publication d'un livre – la parution d'un album... Quelle est la différence pour toi?Ça se ressemble, sauf que là je suis seule, comme une seule femme.Es-tu zen par rapport aux critiques ou plutôt angoissée?Ça fait un bout que je ne les ai presque pas lues par rapport aux sœurs Boulay. Je ne me regarde presque plus à la télé non plus. Je ne crois pas essayer de mettre la main sur les critiques du livre, à moins qu'elles me tombent dans la face. J'ai d'ailleurs désactivé les alertes Google avec mon nom dedans depuis longtemps.LA LECTRICE
Comment décrirais-tu ta bibliothèque personnelle?Hétéroclite et pleine de livres tout scraps, déchirés, pliés et sales. Quelques-uns que je n'ai pas finis aussi.
Où te procures-tu généralement les livres que tu lis?Dans les librairies indépendantes ou dans les collections de mes colocs.Comment choisis-tu tes lectures?J'écoute les conseils des gens que j'aime ou mon feeling, quand j'ouvre une page au hasard.Es-tu une grande lectrice?Pas tant, j'aimerais lire plus, mais avant, faut que je lâche les réseaux sociaux.Quels sont tes auteurs chouchous?Marguerite Duras et St-Exupéry. Baricco aussi.