Kaare Andrews nous offre un numéro de Renato Jones: The One% un peu différent des derniers ; il s'attarde plus sur la jeunesse de son héros, et surtout, la politique rentre dans la danse.
S'il y a une chose que l'on ne peut pas reprocher à Kaare Andrews, c'est qu'il n'y va pas par quatre chemins. Alors quand il décide de s'attaquer à un certain homme politique, il le fait de façon évidente en créant le sien, qui utilise le slogan "Make America Hate Again". C'est assez dans l'air du temps d'ailleurs, vu que tout le monde apprécie détester son voisin. Mais la position de ce personnage, qui est donc le père de Bliss et le candidat choisi par un petit groupe de "riches influents", s'affaiblit au fur et à mesure que Renato s'occupe d'eux. C'est à ce moment qu'apparaît le chasseur de prime qu'il a engagé et dont l'influence sur l'histoire pourrait peser lourd...
Mais dans ce numéro, Kaare Andrews passe un long moment à nous détailler l'enfance de Renato et sa relation assez particulière avec Bliss. J'ai d'ailleurs un peu de mal avec sa caractérisation, car elle n'agit absolument pas comme une enfant dans tout le numéro. En plus d'être manipulatrice, elle a une attitude franchement bizarre. Mais ses actions envers Renato nous permet de voir les premiers pas de l'assassin qu'il va devenir. S'il ne tue pas dans ces pages, il montre déjà qu'il maîtrise l'infiltration et l'effet surprise. La relation Bliss/Renato prend de l'épaisseur, même si elle semble quand même bancale.
Niveau artistique, c'est toujours très bon. L'artiste montre qu'il excelle dans les jeux de lumières, ainsi que dans ses transitions. Il y a vraiment un côté cinéma très assumé dans cette série, avec des astuces de narration bien trouvées. Il y a moins de cases impressionnantes que dans les autres numéros, mais c'est dû à l'histoire plus lente ici. Néanmoins, son trait et son découpage valent toujours le détour!
Renato Jones: The One% #4
Image Comics * Par Kaare Andrews * $3.99
Numéro un peu plus calme, mais pas inintéressant pour autant! Kaare Andrews se pose un peu pour nous en dire plus sur ses personnages ainsi que sur l'histoire principale de la série, qui était restée un peu en retrait précédemment. Le résultat est franchement enthousiasmant, et la suite s'annonce tout sauf facile pour Renato Jones.