Je m’appelle Leon de Kit De Waal

cover90802-mediumNote : 4/5

Résumé : Comment se constituer une toute nouvelle famille de bric et de broc ?

Leon, 9 ans, est un garçon courageux. Quand un jour sa mère n’arrive plus à se lever le matin, il s’occupe de son demi-frère Jake. Quand l’assistante sociale emmène les deux garçons chez Maureen au gros ventre et aux bras de boxeur, c’est lui qui sait de quoi le bébé a besoin. Mais quand on lui enlève son frère et qu’on lui dit que chez ses nouveaux parents il n’y a pas de place pour un grand garçon à la peau sombre, c’en est trop.

Heureusement Leon rencontre Tufty, qui est grand et fort, qui fait du vélo comme lui et qui, dans son jardin, lui apprend comment prendre soin d’une petite plante fragile. Mais Leon n’oublie pas sa promesse de retrouver Jake et de réunir les siens comme avant. Le jour où il entend une conversation qui ne lui était pas destinée, il décide de passer à l’action…

Émouvant, dramatique mais aussi jubilatoire, Je m’appelle Leon évoque de façon éloquente la force de l’amour, le lien indéchirable entre frères, et ce qui, en fin de compte, fait une famille.

Avis :

Voilà un roman de la rentrée littéraire qui m’avait intriguée notamment grâce au titre et à la couverture. Je remercie donc grandement les Editions Kero et NetGalley pour m’avoir permis de découvrir ce roman.

Leon a 9 ans et a décidé de prendre soin de son demi-frère Jake. Sa mère a récemment accouché et ne trouve pas la force de veiller sur ses enfants sans les pères qui ont fui. Voués à eux-mêmes, Leon se persuade qu’il peut gérer la situation et s’occuper de sa maman et Jake. La tâche est bien entendu très lourde pour un jeune garçon de 9 ans et un jour, la situation devient hors de contrôle. Les services sociaux font leur entrée et changeront la vie de cette famille à tout jamais.

C’était très intéressant de voir le monde à travers les yeux de Leon. Les services sociaux et les nombreux adultes dans le roman ont un bon fond mais parce qu’ils sont des adultes ils pensent avoir toujours raison face à un enfant. Les adultes pensent avoir réponse à tout et savoir ce qui est bon pour les enfants. Ce roman nous montre que ce n’est pas toujours le cas. On a beau être plus âgé, les enfants ne sont pas stupides et chaque parole a son effet. Leon est un enfant courageux, il ne pleurera pas toujours malgré les durs obstacles, il ne montrera pas sa détresse en criant à tout bout de champ mais il n’en sera pas moins impacté.

Ce roman traite avec délicatesse de sujets sérieux comme le déchirement d’une famille, sa reconstruction, l’adoption, le racisme… Malgré quelques longueurs et une quatrième de couverture qui en dévoile un peu trop à mon goût, j’ai passé un agréable moment. Leon a su me toucher grâce à la plume de l’auteur qui partage une histoire remplie de réalisme.