Sage comme une image de Tan Hagman

Bonjour,

Avant de vous donner mon avis, je souhaite remercier Tan Hagmann pour sa gentillesse et sa disponibilité (d’ailleurs, une petite interview est prévue😉 ) , ainsi que Nathalie du Blog Sur ma table de nuit qui, avec ses livres voyageurs, me permet de découvrir des romans que je n’aurais jamais eu l’idée de lire😀

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Maintenant que les remerciements sont faits🙂 passons à mon avis sur :

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4ème de couverture

Erik Jorgensen, Consul du Danemark à Paris, reçoit chez lui Joren Hässel, un auteur compatriote, qui vient de recevoir un important prix littéraire français. Le fils du consul, Kristian, un lycéen déluré, tombe sous le charme de cet auteur dont il a lu le dernier roman. Joren Hässel n’est pas insensible aux provocations de ce dernier. Il devient l’amant du jeune homme et devra gérer au mieux, une relation qu’il juge gênante, si ce n’est coupable, et un adolescent difficile à tenir.

Mon avis

Sage comme une image est le 1er roman de Tan Hagmann mais le 2ème que je lis d’elle. J’ai commencé par la découvrir avec Bi live in me dont j’avais apprécié l’écriture mais pas l’histoire (les romances n’étant pas ma tasse de thé…ni de café😉 ).

Lorsque Tan avait lu ma chronique elle m’avait proposée de lire Sage comme une image pensant qu’il me plairait plus … et même si j’ai récupéré ce livre grâce au livre voyageur de Nathalie (Sur ma table de nuit), Tan avait raison:D car son livre est

« Sage comme une image » est davantage un roman psychologique, à caractère social ou tout ce que vous voulez, qu’une romance…

Commençons dans l’ordre. Au début du roman, il y a une « mise en garde » concernant la relation entre Kristian (15/16 ans) et Joren Hassel (écrivain dans la quarantaine). Je comprends cet avertissement mais il faut savoir que légalement parlant, la majorité sexuelle est à 15 ans (donc, même si cela peut choquer notre moralité, Mr Hassel aurait des circonstances atténuantes dans la réalité). De plus Tan Hagmann ne s’attarde pas sur les relations charnelles, elle est plus sur la psychologie des personnages, du coup, il m’est arrivé d’oublier que les 2 protagonistes avaient une relation de couple.

L’histoire

Je dois admettre qu’un point m’a dérangé mais heureusement j’ai pu en discuter avec Tan Hagmann qui m’a un peu expliquée sa position. En effet, tout au long du roman j’ai eu l’impression que l’auteure liait l’homosexualité de Kristian à son éducation…je trouvais ça plutôt réducteur !

La réponse de Tan à mon ressenti (personnellement j’apprécie beaucoup son ouverture d’esprit )Impossible de nier que la manière dont Kristian a été élevé étant enfant ait influé sur sa vie future et
plusieurs aspects de sa personnalité. Après, il me semble que ce n’estpas à l’auteur de « diriger » ce que doit être le ressenti de ses lecteurs. La façon dont chaque lecteur interprète une histoire est aussi sa manière de se l’approprier, et c’est pour l’auteur une grande richesse, car c’est ce qui fait « vivre » son livre. Donc, oui, il est possible que d’autres lecteurs aient la même impression que vous, mais est-ce vraiment gênant ?🙂

Dans ce livre, et ce pour mon plus grand plaisir😀 , la romance n’est pas le principal. Tan Hagmann a surtout travaillé la psychologie de chacun des protagonistes (des principaux au secondaires). Alors certes, certains d’entre eux peuvent paraître particulièrement agaçant à un moment ou à un autre du livre mais toutes leurs décisions, tous leurs actes ont un sens, une explication … et tout cela est bien construit, même si, selon moi, l’histoire des parents de Kristian (et en particulier de la mère) arrive un peu tard dans le roman.

Il est possible que la construction de mon roman n’ait pas rendu compte comme il l’aurait fallu de la complexité de la relation de Kristian à sa mère. En même temps, je ne crois pas que j’aurais pu l’aborder plus tôt, car cela aurait défloré tout le mystère de cette relation.

L’écriture

Je n’ai pas retrouvé le côté « chantant » de l’écriture de Tan (cf ma chronique de Bi live in me) à part un peu à la fin. Mais il faut dire que le sujet ne s’y prêtait pas trop. Le style est donc simple et la lecture fluide

Conclusion

Tan Hagmann aborde des thèmes qui peuvent déranger mais elle le fait en douceur, par petite touche.

Un roman agréable à lire.

NB : Lors de ma lecture, certains points me dérangeaient, me posaient questions. Je suis donc allée en discuter avec l’auteure. Les explications en violet sont les siennes (des copier/coller de nos échanges de mails😀 )

Bonne lecture !❤😉