Résumé:
Depuis des années, Amy subit la violence de Gary. Jusqu’au jour où elle reçoit le coup de trop et décide de s’enfuir avec ses deux enfants, Jackson, dix-huit ans, et Lydia, treize ans. Premier arrêt au Starlight, motel crasseux qui va leur servir de refuge. Tous les trois s'endorment sereins et soulagés, mais au petit matin Jackson a disparu. Croyant gagner l’amour d’un père qui le rejette, il est retourné chez eux et a trahi sa mère et sa sœur en révélant à Gary l’adresse du motel. Amy se rend alors à l’évidence : si elle veut assurer sa sécurité et celle de Lydia, elle va devoir abandonner son fils. Cette séparation brise le cœur de la petite fille, très attachée à ce frère doux et différent. Jackson, de son côté, doit désormais se débrouiller seul, tiraillé entre la recherche désespérée de l’amour paternel, sa culpabilité et sa difficulté à gérer son homosexualité naissante.Mon avis:Énormément de romans de la rentrée littéraire me tentaient. De beaux jours à venir faisait partie de l'un d'entre eux, car son résumé laissait présager qu'il allait aborder des sujets difficiles tels que les violences conjugales et l'homosexualité à l'adolescence. Je remercie donc beaucoup les Editions Denoël pour m'avoir permis de le lire.Au finale j'ai été moins touchée que j'aurais pensé l'être en terminant ce livre. Pourtant l’histoire d'Amy prend aux tripes. Dès les premières pages nous sommes immergés dans une famille modeste où règne malheureusement assez souvent les coups. Jusqu'au jour où Amy trouve le courage de fuir avec ses enfants Jackson et Lydia. On est alors plein d'espoir pour cette famille, qu'Amy réussisse à mettre son fils et sa fille à l'abris et qu'ils puissent refaire leur vie. Cependant, même si l'on a successivement les points de vue d'Amy, de Lydia et de Jackson, ainsi que des bribes de leur passé, j'ai eu énormément de mal à m'attacher aux personnages et à m'imprégner de l’histoire. Ainsi, je n'ai pas réussi à comprendre le geste de Jackson, même si tout au long du roman on se rend compte que c'est un gamin qui est un peu perdu, notamment parce qu'il ne sait pas comment gérer son attirance pour les hommes et son nouveau statut de chef de famille depuis qu'ils sont partis. Trop de responsabilités, la peur d'être retrouvé, ou l'envie de donner une seconde chance à son père? Je me suis longtemps interrogée sur les raisons qui l'ont poussé à commettre une telle erreur.J'aurais aimé également avoir le point de vue du père, Gary, qui est au centre de ce drame familiale. Bien que l'auteure nous donne des éléments concernant sa jeunesse chez ses parents, j'aurais aimé connaître ses pensées pour pouvoir peut-être mieux comprendre son comportement violent envers sa femme, même si à mon sens aucunes raisons ne sont vraiment valables face à de tels actes.
Seule la colère de Lydia m'a vraiment émue. Sa ressemblance physique avec son père la terrorise car elle ne veut pas devenir comme lui une fois adulte.J'ai ensuite eu beaucoup de difficultés à me concentrer sur ma lecture car je trouvais que la construction du roman était assez brouillon. Les événements et les années se succèdent sans forcément de chronologie et de liens les uns avec les autres, ce qui ne rendait pas le tout très fluide. Bien que chaque chapitres apportent des informations essentielles, je n'arrivais pas vraiment à ressentir d'émotions, car les personnages passaient d'un souvenir à un autre de façon un peu saccadée.Malgré tout c'est un roman sur les liens forts qui peuvent unir les membres d'une même famille quel que soit les épreuves traversées, sur les violences conjugales certes, mais surtout sur le courage d'une mère, sur les difficultés pour un adolescent à assumer son homosexualité, sur la trahison et la culpabilité que l'on peut ressentir après. C'est une histoire sombre, dure et belle à la fois, mais qui est racontée d'une façon qui n'a pas su captiver totalement mon intérêt. Pour conclure:Une famille touchante brisée par les violences conjugales. Cependant Megan Kruse n'a pas réussi à totalement n’imprégner de l'histoire des personnages et à les rendre attachant à mes yeux, du fait du caractère saccadé et peu fluide de l’enchaînement des souvenirs de leur vie. J'ai néanmoins été touchée par la force de l'amour qui unit Amy à ses enfants et le courage dont ils font preuve pour s'en sortir.Ma note: 13/20.