La Dame du Parc… une parution numérique d’Alain Gagnon…

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Pour aficionados du Québec et du paranormal…

La réserve faunique des Laurentides, située entre les régions de Québec et du Saguenay–Lac-Saint-Jean, est un immense territoire de 7861 km2.  Les ravins, les à-pics rocheux, les montagnes, les immensités de conifères et les milliers de lacs y dressent un décor à la fois inquiétant et somptueux.

« Ce territoire, dont on vante aujourd’hui les beautés panoramiques et les attraits sportifs, représentait l’enfer ou presque pour les premiers colons qui devaient le traverser avec femme et enfants, derrière un bœuf ou un cheval qui tirait avec difficulté une charrette contenant un poêle de tôle et leurs maigres bagages.  Les chemins qu’ils empruntaient alors tenaient plus du sentier boueux que de la véritable piste ; ils serpentaient à fond de ravins, entre les escarpements vertigineux et des fondrières.  Même après son asphaltage, jusqu’à ce qu’on la refasse à grands frais en autoroute à quatre voies, on demandait aux parents ou amis qui empruntaient cette artère :  — Téléphonez-nous, une fois l’autre bord.  Ça va nous rassurer. » Les croix blanches qui la bordent dans les tournants et les pentes justifient son surnom :  Route de la Mort.  (Nic Surprenant, L’autoroute 175 et son histoire, in Le Progrès Euxémois, sept. 2013.) »

Y abondent les ours, les loups, les orignaux et les gibiers de tous poils.  Mais ce ne sont pas ces animaux qui troublent parfois les rêves des routiers et voyageurs qui traversent ces étendues sauvages.  De multiples êtres, aux formes et caractères plus ou moins bien définis, hantent ces lieux.  Certains les voient, et cela change à jamais leur vision du réel.

C’est à un de ces êtres de légende qu’Alain Gagnon consacre un récit.  Plus précisément à cette Dame du Parc qui surgit soudain en bord de route, le long d’un de ces déserts d’épinettes noires, de rocs escarpés et de brumes qui relient la capitale, Québec, à l’Euxémie — ce pays fictif, et pourtant bien réel, que les rivières Louve et Calouna enserrent, et dont Alain Gagnon nous décrit la topographie et les mœurs dans plusieurs de ses ouvrages.

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L’auteur :  Alain Gagnon a remporté à deux reprises le Prix fiction roman du Salon du Livre du Saguenay–Lac-Saint-Jean pour Sud (Pleine Lune, 1996) et Thomas K (Pleine Lune, 1998).  Quatre de ses ouvrages en prose ont ensuite paru chez Triptyque :  Lélie ou la vie horizontale (2003), Jakob, fils de Jakob (2004), Le truc de l’oncle Henry (2006) et Les Dames de l’Estuaire (2013).  Il a reçu à quatre reprises le Prix poésie du même salon pour Ces oiseaux de mémoire (Le Loup de Gouttière, 2003), L’espace de la musique (Triptyque, 2005), Les versets du pluriel (Triptyque, 2008) et Chants d’août (Triptyque, 2011).  En octobre 2011, on lui décernera le Prix littéraire Intérêt général pour son essai Propos pour Jacob (La Grenouille Bleue, 2010).  Il a aussi publié quelques ouvrages du genre fantastique, dont Kassauan, Chronique d’Euxémie et Cornes (Éd. du CRAM), et Le bal des dieux (MBNE) ; récemment il publiait un essai, Fantômes d’étoiles, chez ce même éditeur.  On compte également plusieurs parutions chez Lanctôt Éditeur (Michel Brûlé), Pierre Tisseyre et JCL.  De novembre 2008 à décembre 2009, il a joué le rôle d’éditeur associé à la Grenouille bleue.  Il gère aujourd’hui un blogue qui est devenu un véritable magazine littéraire :  Le Chat Qui Louche 1 et 2 (https://maykan.wordpress.com).