Au programme de ce samedi jeunesse: des crayons de cire et de l'imagination, des olympiens pour le moins étonnants, sans oublier une peur que je connais bien… Rien que ça!Evan vient tout juste de recevoir de nouveaux crayons de cire. Sur une immense feuille de papier, il commence à dessiner jusqu'à ce que le crayon brun se casse. Le crayon devient deux bouts de crayon. Puis les autres crayons se brisent à leur tour. Evan expérimente, dessine en relief et se met à mélanger les couleurs. Tout devient possible lorsque la frustration et la colère laissent place à l'imagination.L'histoire en elle-même et tout le potentiel de son exploitation m'ont ravie. Voilà une façon originale d'aborder les couleurs (primaires et complémentaires) et les textures. Si les illustrations de Dušan Petričić ne m'ont pas emballée outre mesure (surtout le gamin au gros nez rosé et aux oreilles gigantesques), les gribouillis et les dessins d'Evansont expressifs et à hauteur d'enfant. Les changements de perspective, d'expressions et la multitude de détails encouragent l'observation et stimulent la créativité. Par-dessus tout, j'aime le message véhiculé ici: ce n'est ni la quantité ni la qualité des crayons – ou des jouets – qui importe, mais l'imagination de celui qui dessine – joue.Un album qui donnera assurément envie aux petits loups de sortir leurs crayons et de créer à leur tour.Un crayon cassé, Hazel Hutchins (texte) et Dušan Petričić (illustrations), Scholastic, 32 pages, 2016. À partir de 4 ans.♦ ♦ ♦Qui, dans le monde animal, remporte la médaille d'or du saut en hauteur? Qui remporte la médaille d'argent à la course d'endurance? Et la médaille de bronze à la lutte? Tous les amoureux des animaux feront le plein d'information avec ce documentaire grand format électrisant.Sur chaque double page figure une discipline sportive et un trio de gagnants (médaillé d'or, d'argent et de bronze). Seize épreuves olympiques sont présentées, de la course de vitesse à la natation, en passant par le saut en longueur, l'escalade, la boxe, l'haltérophilie et l'escrime. Il y a même une double page portant sur les médaillés paralympiques! Et une autre sur les athlètes qui n'ont pas reçu de médailles, mais qui ont offert une performance exceptionnelle. Les mammifères, oiseaux, insectes, reptiles et poissons révèlent leurs exploits sur des fonds aux couleurs vibrantes.Le texte de Pascale Hedelin est concis et bien vulgarisé. Les illustrations d'Amélie Falière ravissent l'œil. Un bel album pour petits et grands à garder sous la main.
1. 2. 3… Partez! Les exploits sportifs des animaux, Pascale Hédelin (texte) et Amélie Falière (illustrations), De La Martinière jeunesse, 48 pages, 2016. À partir de 6 ans.♦ ♦ ♦Après Non, j'irai pas, portant sur la rentrée scolaire, le duo Roman etCsilrécidive. Dans J'veux pas y aller, dix gamins y vont de leurs excuses pour se défiler. «Ça va me piquer les yeux. C'est fragile les yeux bleus!», «Faut que je mette un bonnet? Mais ça va me décoiffer!», «Et y en a qui font pipi! Si, c'est Paul qui me l'a dit!»... Des excuses tantôt angoissées, tantôt farfelues. Se défiler? Mais de quoi au juste? Les indices disséminés ici et là (tuba, canard, bonnet, lunettes, etc.) font travailler les méninges des p'tits loups pour les amener à déduire où s'en va cette gang d'enfants. À la piscine, bien sûr! Les dernières doubles pages réunissent les enfants, d'abord avec la mine basse et le regard fuyant, puis déridés lorsqu'ils se regardent les uns les autres, car une fois les peurs et les appréhensions dépassées, le plaisir peut prendre toute la place.Le texte de Ghislaine Roman sonne juste, avec ses rimes et ses mots d'enfants.Les illustrations de Csil, pleines de rondeurs et de motifs, mettent l'emphase sur les expressions des gamins: l'appréhension, la crainte de faire rire de soi, la coquetterie, etc.Un album tout simple pour aider à dédramatiser les grosses peurs.J'veux pas y aller!, Ghislaine Roman(texte) et Csil (illustrations), Frimousse, 26 pages, 2016. À partir de 3 ans.
1. 2. 3… Partez! Les exploits sportifs des animaux, Pascale Hédelin (texte) et Amélie Falière (illustrations), De La Martinière jeunesse, 48 pages, 2016. À partir de 6 ans.♦ ♦ ♦Après Non, j'irai pas, portant sur la rentrée scolaire, le duo Roman etCsilrécidive. Dans J'veux pas y aller, dix gamins y vont de leurs excuses pour se défiler. «Ça va me piquer les yeux. C'est fragile les yeux bleus!», «Faut que je mette un bonnet? Mais ça va me décoiffer!», «Et y en a qui font pipi! Si, c'est Paul qui me l'a dit!»... Des excuses tantôt angoissées, tantôt farfelues. Se défiler? Mais de quoi au juste? Les indices disséminés ici et là (tuba, canard, bonnet, lunettes, etc.) font travailler les méninges des p'tits loups pour les amener à déduire où s'en va cette gang d'enfants. À la piscine, bien sûr! Les dernières doubles pages réunissent les enfants, d'abord avec la mine basse et le regard fuyant, puis déridés lorsqu'ils se regardent les uns les autres, car une fois les peurs et les appréhensions dépassées, le plaisir peut prendre toute la place.Le texte de Ghislaine Roman sonne juste, avec ses rimes et ses mots d'enfants.Les illustrations de Csil, pleines de rondeurs et de motifs, mettent l'emphase sur les expressions des gamins: l'appréhension, la crainte de faire rire de soi, la coquetterie, etc.Un album tout simple pour aider à dédramatiser les grosses peurs.J'veux pas y aller!, Ghislaine Roman(texte) et Csil (illustrations), Frimousse, 26 pages, 2016. À partir de 3 ans.