Note : 3,5/5
Quatrième de couverture : — Eh bien, tu l’aimes, ce gosse, on pourrait croire que c’est le tien ! Tu devrais faire attention de ne pas trop t’y attacher, il pourrait bien te briser le cœur ce petit !
Emma est française, expatriée en Croatie, elle y conseille le ministère de la justice. Dunja est croate. À soixante ans, elle aimerait prendre sa retraite mais doit travailler pour gagner sa vie et entretenir son fils musicien.
Les deux femmes ont un lien : le bébé d’Emma, Bruno, dont Dunja est la nourrice. Alors qu’Emma s’absente souvent pour son travail, Dunja et Bruno fusionnent et l’amour de Dunja pour l’enfant ne cesse de grandir. Le quotidien de ces trois personnages n’est pas parfait, mais ils ont trouvé un certain équilibre. Jusqu’au jour où Emma, rentrant de voyage, apprend que son appartement a été cambriolé et que Bruno et Dunja ont disparu. Ces deux événements pourraient-ils être liés au passé d’Emma qui a longtemps travaillé sur les questions de crimes de guerre dans la région ? Qu’est-il arrivé à Bruno et Dunja? Emma arrivera-t-elle à les retrouver à temps ?
Un roman à deux voix où le talent d’écriture de l’auteur nous fait entrer dans l’intimité de deux mères en difficulté et nous transporte dans un pays qui, à l’heure d’intégrer l’Union européenne, porte encore les stigmates du conflit yougoslave.
Marie-Diane Meissirel est franco-américaine. Après des études en France et à Hong Kong, où elle vit aujourd’hui, elle a travaillé dans de nombreux pays dont la Croatie. Huit mois pour te perdre est son troisième roman.
Avis :
Tout d’abord je tiens à remercier l’auteure Marie-Diane Meissirel et les éditions Daphnis et Chloé pour l’envoi de ce joli roman.
Dans cette histoire on rencontre Emma, une expatriée qui a quitté la France pour la Croatie. Elle occupe une fonction qui la met souvent dans l’insécurité. Elle travaille pour le Ministère de la justice et il arrive qu’elle se créé des ennemis à cause de ses préconisations qui ne sont pas toujours vues d’un bon œil.
Emma va faire la rencontre d’un homme qui va changer sa vie puisqu’elle va tomber enceinte de lui et accoucher de Bruno. Bien que l’homme décline toute responsabilité, Emma décide de garder le bébé et d’en assumer l’entière responsabilité. Néanmoins la tâche est très lourde et Emma a des difficultés à s’en occuper. Dunja, la nourrice embauchée par Emma, va l’aider à prendre soin de Bruno. Un jour, Emma reçoit un appel lui apprenant qu’elle s’est faite cambrioler. Cette nouvelle est inquiétante mais elle n’est pas au bout de ses surprises. Elle tente de joindre à maintes reprises Dunja qui est censée être avec Bruno mais sans succès. Ils ont disparu.
« Huit mois pour te perdre » a été une lecture agréable. On traite de l’amour maternel. D’une mère à une autre cet amour peut être possessif, maladroit, inconditionnel… La plume de l’auteure arrive à transmettre avec justesse les émotions qu’éprouvent deux mères : Emma et la nourrice. Tout cela se produit sur un fond géopolitique tendu. On est aussi plongé dans une période décisive en rapport à l’entrée de la Croatie dans l’Union Européenne.
C’est un roman court, seulement 173 pages mais il n’empêche qu’il est très intéressant de suivre nos deux protagonistes et d’en découvrir plus sur la Croatie. Ça me donne encore plus envie de découvrir ce pays.