Le pédant et la blogueuse d’après un pamphlet de Voyageuse des mots

pedant

Avant de vous présenter ce, on va dire, pamphlet, un petit mot d’explication s’impose.

Nous, les blogueuses littéraires que nous qualifions de sérieuses, avons le plus grand respect pour les auteurs, les éditeurs et les lecteurs.

Notre but, à toutes, est de faire découvrir de vrais talents et faire aimer la lecture dans la plus grande honnêteté. En gros quand on aime pas on n’aime pas et quand on aime on aime et on explique pourquoi.

Sans nommer personne, une amie blogueuse a reçu un livre auto-édité et l’a lu. Il ne lui a pas plu et avec beaucoup d’élégance a expliqué pourquoi. En échange elle a reçu une tonne d’injures de l’auteur puis nous avons appris qu’il faisait de même avec toute critique négative à l’encontre de son “oeuvre”.

Outre le fait qu’il s’est ridiculisé, ce qui n’est pas grave en soi, il a aussi sali l’image et la réputation des VRAIS auteurs auto-édités qui ne demandaient pas une mauvaise pub supplémentaire.

Voici donc, d’après un pamphlet de la bloggeuse Voyageuse des mots, un poème qui, s’il est au moins aussi mauvais que le travail du fameux auteur, a au moins le mérite d’avoir l’élégance qu’il n’a pas.

P.S : Je ne répondrai à aucun mail me demandant le nom de l’auteur ou de sa victime.

Le pédant et la bloggeuse

Dans le vaste monde, un pédant batifolant explorait

 Perdant ainsi un temps précieux

Des phrases de-ci de-là d’auteurs il volait,

Pensant qu’elles le mèneraient aux cieux.

Avec un beau bâton de colle flambant neuf,

Sur des feuilles hors de prix il les disposa

Une fois son assemblage fait, et son bluff

quérir les éditeurs il s’en alla.

Quelle grande déception !

Aucune porte, pas la moindre petite lucarne

La lassitude venue et en pleine confusion,

Il s’en alla frapper, la porte du fleuve à la belle forêt en vacarme.

cheminant à travers les ronces et les lianes,

Son regard fut attiré par une étrange vision.

Sur une barque perchée, une blogueuse tenait en ses mains une chronique

Par les éloges attiré, il s’approcha et lui tint à peu près ce langage laconique

Eh bonjour belle et très jeune blogueuse !

Quelle belle plume, quel beau site !

Sans mentir, si votre complaisance se rapporte à vos joutes verbeuses,

Vous serez illuminée par ma réussite.

Mais la blogueuse connaissait ses lettres et sut à quelle finalité elle s’exposait

Elle n’ouvrit donc pas un large livre pour laisser tomber son intégrité

Sans limite et persuadé de son art, il persévérait.

Et  finit par obtenir des lectures imméritées.

Lui qui rêvait d’en sortir auréolé d’une gloire facile et absolue,

Une amère et grande deception il connut.

Certaines osèrent dire qu’elles n’aimaient pas.

Son miroir déformant lui dicta moult réponses de ce pas.

Il évoqua le néant de l’imbécilité la plus absolue sans savoir ce que cela signifiait

Il avait trouvé cette pompeuse formulation chez un philosophe incompris qu’il copiait.

Au mépris des règles de l’art, tel un troll inculte

Il déversa sa bile impropre de frustrations

Face à ce manque de subtilité, la communauté lui mit un pied occulte

L’indélicatesse du pédant fusa plus vite que la vitesse de la lumière à son insu en réaction.

Persuadé d’avoir éliminé toute incomplaisance et certain de son succès parmi les grands,

Il décréta, par le pouvoir de son génie universel, se passer des avis.

à un éditeur se croyant important Il diligenta son merveilleux manuscrit

Mal lui en pris.

Il devint la risée de la grande toile.

Prisonnier de son miroir, les fils l’entravèrent.

Son œuvre devint, par son comportement, indéfendable.

Tout son brillant avenir éclata et fut brisé à terre.

Ne lui laissant pas le moindre petit morceau de fromage consommable.

Adieu succès, gloire, dédicaces, adulations et foule en délire.

Pour être un écrivain il ne suffit pas d’écrire