Layers of Fear

Par Eléonore

Hello tout le monde !🙂

J’ai décidé aujourd’hui de vous écrire un article un peu spécial car il sera sur mon dernier coup de cœur dans l’univers du jeu vidéo. Je vous avais déjà écris un article sur mon studio chouchou Frictional Games et aujourd’hui j’ai décidé de vous parler de Bloober Team, un studio polonais indépendant et plus en particulier de leur dernier jeu horrifique Layers of Fear.

Vous savez que je suis une grosse fan des jeux vidéos d’horreur et que j’avais récemment franchi le pas en jouant à des survival horror (jeu où le personnage est faible et sans arme dans un environnement hostile). Layers of Fear me tentait donc énormément et j’ai pu l’acquérir suite à une solde sur Steam qui comprenait le jeu de base et son DLC. Sitôt obtenu, je me suis lancée dans l’aventure et j’ai joué aux deux jeux en une seule journée.

Dans Layers of Fear, le joueur incarne un peintre très instable sur le plan psychologique dont le but est de terminer son œuvre ultime, un portrait qui devient carrément une obsession vitale. Le joueur est enfermé dans le manoir de ce peintre et déambule dans les pièces à la recherche d’indices sur le passé glauque de cet artiste perturbé. Et la très grande particularité de ce jeu est l’ambiance ainsi que l’environnement. Effectivement notre artiste est atteint de très graves troubles psychologiques et sa perception des choses s’en trouve complètement modifiée. Atteint de folie, le manoir victorien va se transformer en gigantesque labyrinthe et surtout en véritable descente aux enfers.

Layers of Fear est avant tout un jeu contemplatif. Il n y a pas de réel menace pour le joueur qui subit les évènements plus qu’il n y joue un rôle. Effectivement, Layers of Fear est comparable à un train fantôme où l’on se contente de visiter les pièces en se demandant à chaque fois ce qu’il va s’y produire. L’histoire évolue différemment en fonction des portes que le joueur va ouvrir et en fonction de ses réactions face aux évènements horrifiques. Il existe donc plusieurs fins ! Le jeu joue sur le visuel et la mise en scène : pratiquement à chaque changement de pièces, lorsque vous vous retournez vers la porte que vous venez de traverser, celle-ci aura disparu pour laisser place à un couloir sans fin ou un tableau qui vous fixe à 10 cm de vous (autant vous prévenir que les jump-scare sont assez nombreux). Le jeu est déroutant car effectivement le décor change sans arrêt ce qui fait qu’il est souvent impossible de retourner dans la pièce précédente ! Et je peux vous assurer que c’est absolument génial ! J’ai adoré cet effet là qui nous donne l’impression d’être complètement fou ! A chaque nouvelle pièce j’étais prise de frissons et de curiosité à me demander quelle sera la prochaine mise en scène. Et autant vous avouer que certaines donnent vraiment la trouille !

L’état psychologique du peintre s’aggravant au fil du jeu, on va se retrouver dans des pièces de plus en plus détruites voir même complètement psychédéliques ! Si vous êtes claustrophobes ou que vous avez la phobies de poupées je pense que vous vous sentirez très mal pendant certaines séquences !

Dolls, dolls everywhere !

Pas la peine de vous préciser que ce jeu a une ambiance de dingue et qu’il réutilise tous les codes horrifiques avec brio ! Que ce soit les cris d’un bébé en larmes, les pleurs d’une femme enfermée dans la pièce d’à côté, une chambre d’enfant abandonnée, un téléphone invisible qui sonne sans relâche,  les tableaux qui se décrochent tout seul, les portes qui claques et le craquement sinistre du parquet… tout est présent pour nous mettre les nerfs à vifs et nous plonger dans une ambiance très morbide ! Sans compter le plafond qui par moment fait des centaines de mètres de hauteur lorsque l’on lève la tête… Toutes les mises en scènes sont incroyables et il y en a tellement !

L’ambiance sonore est donc terrible mais aussi la BO qui est magnifique et très mélancolique ! Pour moi ce jeu est une vraie réussite car j’ai vraiment eu la sensation de faire un voyage complètement délirant dans l’esprit de ce peintre fou. De plus je trouve que le jeu dispose d’une durée de vie parfaite : il ne faut pas compter plus de 3h de jeu mais c’est largement suffisant pour un jeu de ce genre. Effectivement, plus long aurait rendu le jeu lassant car les séquences et les mises en scène peuvent sembler répétitives par moment. Néanmoins pour ceux et celles qui en veulent plus, il existe le DLC qui est la suite de Layer of Fear. Ce DLC rajoute environ 2 heures de jeu en plus et nous fait plonger dans les souvenirs d’enfance de la fille de ce fameux peintre.

Le côté enfantin ajouté à la folie est vraiment pas mal fait même si j’ai trouvé cette suite moins incroyable que le jeu de base. Néanmoins la folie du père vu par les yeux d’une petite fille est pour le coup bien représenté et nous offre une vision différente du manoir. Toutes les peurs liées à l’enfance sont exploitées dans ce DLC et pour notre plus grand plaisir ! Néanmoins ne vous attendez pas à avoir aussi peur dans cette extension que dans le jeu de base, elle sert surtout à ajouter des éléments de compréhension à l’histoire de ce peintre maudit.

Qui a peur du grand méchant loup?

Je conseille vraiment Layers of Fear à ceux et celles qui ont envie de se lancer dans l’horreur mais qui ont peur d’avoir peur (dit comme ça)! Ce jeu est une véritable expérience pour le coup car je n’avais jamais joué à un jeu avec ce gameplay là. En tout cas j’ai pris énormément de plaisir à visiter ce manoir lugubre pendant ces 3 heures de jeu et je retenterais l’expérience sans hésiter ! Une très très belle découverte que je ne peux que vous conseiller !

J’espère vous avoir donné envie de vous lancer dans l’aventure et je vous dis à bientôt !

Maman j’ai peur !