Mai en Automne ( coup de coeur )

Par Julia

Salut à tous ! 

On se retrouve aujourd’hui pour un roman coup de coeur ! J’ai dévoré ce roman et ce fut une belle surprise !

On y va ?

Tout commence avec l’innocente Marie Granville, servante d’une riche ferme du Cotentin. L’admirable portrait de cette ingénue ouvre un roman gigogne qui se déploie de chapitre en chapitre. C’est ainsi qu’on découvre les Vuillard et les Lamaury, le procureur Darban, l’avocat Laribière et ses réceptions tristes sous l’Occupation.

J’ai dévoré ce roman en trois jours. Je l’ai littéralement adoré. Je ne m’attendais pas en sortant un roman de la boîte à lire d’être autant happée par l’histoire. Cela se passe en France, dans un petit village de bord de mer où on voit suivre trois générations. On commence sous l’occupation allemande pour terminer dans les années 50 à peu près. Il y a beaucoup de flashbacks et on découvre l’adolescence de tout les personnages et même de leurs propres parents. Vient ensuite les fiançailles et les mariages bourgeois pour certains qui montrent que tout le monde n’est pas heureux et satisfait de son sort.

Ce sont des histoires familiales, d’amours, de secrets, de trahisons, de vies tout simplement. C’est ce qui m’a plus. Chantal Creusot écrit de façon remarquable et nous embarque à travers les personnages, les histoires et les époques. L’écriture est classique mais élégante. On va en détester certains, en adorer d’autres. Marie est le premier personnage que l’on rencontre, jeune femme muette ou presque qui travaille dans une ferme. Elle va avoir une histoire tragique mais elle m’a fait pensé à une petite fille de mon école qui est comme elle, ne parle pas ou peu. Les femmes sont omniprésents dans ce roman et sont dépeintes de façon tristes. Elles veulent s’accrocher à l’amour mais cela ne les réussit pas forcément. Elles veulent être aimées.

C’est un roman tragique mais même si les personnages ne font pas forcément de bons choix, on a envie qu’ils soient heureux. Certaines scènes sont osées mais ce n’est pas dérangeant. Cela permet de peindre certains personnages. On pourrait penser à Flaubert dans ce roman. Il y a de la passion mais aussi des mensonges amoureux qui peuvent être extrêmement dévastateurs pour les personnages. C’est parfois bouleversant. Le roman est sorti en 2009, peu avant le décès de l’auteure, qui sera son unique roman.