Jean-Jean n’aime pas trop l’école mais il n’a pas le choix, il faut y aller chaque matin. A peine arrivé dans la cour il est malmené par Brutos et en classe, il subit les moqueries de Folette et Bijou. A la récré, Jean-Jean s’isole près d’un arbre avec un livre. Sous les feuilles, il trouve un œuf. Un œuf qu’il va ramener chez lui le soir venu et qui va lui réserver une merveilleuse surprise.
Un album pour les plus petits traitant de harcèlement scolaire, il fallait oser. Tout en suggestion, Élodie Shanta aborde la question avec finesse, montrant les réactions d’un enfant esseulé et de ses tourmenteurs sans s’apitoyer sur le sort du premier ni accabler les seconds. Elle trouve l’angle d’attaque idéal et prouve qu’il faut parfois peu de choses pour faire évoluer la situation favorablement.
La journée de classe déclinée au fil des pages (les activités manuelles, la récré, la cantine, la sieste, l’heure des parents) offre des repères dans lesquels les enfants, même scolarisés depuis peu, se retrouveront forcément. Au final cet album adopte un ton parfaitement juste pour parler d’un sujet grave sans le rendre anxiogène. Une porte ouverte bienvenue sur l’échange et la réflexion avec nos petits bouts, pas pour les traumatiser ni les mettre en garde mais pour leur faire comprendre que ce genre de chose existe et qu’il n’est jamais trop tôt pour en avoir conscience.
Les malheurs de Jean-Jean d’Élodie Shanta. Des ronds dans l’O, 2016. 24 pages. 10,00 euros. A partir de 3 ans.
Un album pour les plus petits traitant de harcèlement scolaire, il fallait oser. Tout en suggestion, Élodie Shanta aborde la question avec finesse, montrant les réactions d’un enfant esseulé et de ses tourmenteurs sans s’apitoyer sur le sort du premier ni accabler les seconds. Elle trouve l’angle d’attaque idéal et prouve qu’il faut parfois peu de choses pour faire évoluer la situation favorablement.
La journée de classe déclinée au fil des pages (les activités manuelles, la récré, la cantine, la sieste, l’heure des parents) offre des repères dans lesquels les enfants, même scolarisés depuis peu, se retrouveront forcément. Au final cet album adopte un ton parfaitement juste pour parler d’un sujet grave sans le rendre anxiogène. Une porte ouverte bienvenue sur l’échange et la réflexion avec nos petits bouts, pas pour les traumatiser ni les mettre en garde mais pour leur faire comprendre que ce genre de chose existe et qu’il n’est jamais trop tôt pour en avoir conscience.
Les malheurs de Jean-Jean d’Élodie Shanta. Des ronds dans l’O, 2016. 24 pages. 10,00 euros. A partir de 3 ans.