Je remercie Harald chez IS Edition pour sa confiance et ce Service Presse.
Résumé de l’éditeur:
C’était sorti tout seul. Est-ce que c’est vraiment elle qui l’avait dit ? Elle l’avait répété deux fois pendant qu’ils faisaient l’amour. Pour être sûre…
Il s’était arrêté et l’avait regardée. Elle s’était sentie encore plus nue. D’une nudité profonde… Au-delà de la peau siègent d’autres pudeurs.
« Redis-le ».
Elle le redit. Cette fois, c’est bien elle, elle en est sûre. Sa voix résonne. Elle dit « Je t’aime » comme plus jeune elle avait dit « Amen » à la messe du dimanche. Religieusement. Comme habitée par une force nouvelle, comme une profession de foi.
Sans comprendre tout à fait ce qu’elle veut dire, mais convaincue que son dieu a entendu sa prière.
Son dieu, c’est lui. Theo.
❀ Ma chronique :
Ce roman m’a été proposé par la maison d’édition car son directeur souhaitait recueillir mon avis lors de la sortie de ce roman « Les rêves en noir et blanc ». Pour tout vous dire, le résumé m’a en même temps séduite et intriguée. Séduite car il est question d’amour donc qui dit histoire d’amour dit chroniqueuse ravie et intriguée par rapport à ce « dieu » évoqué dans le résumé, le noir et blanc et ces termes très religieux qui je dois l’avouer m’ont mis un peu sur ma réserve. En fait, sur le coup je me suis demandée si l’héroïne n’était pas une religieuse Je vous rassure, ce n’est pas le cas !
Philea est une femme assez solitaire et passionnée par son métier de libraire. Une femme terriblement mélancolique qui se méfie de tout et surtout des hommes, en particulier des beaux parleurs et ceux un peu trop rentre-dedans. Ses mésaventures amoureuses et son enfance l’ont plongée dans une fragilité telle qu’elle est persuadée que chaque relation est vouée à l’échec. Aussi, il lui est tout simplement impossible de garder un homme. Emplie d’angoisses en tous genres, elle est certaine d’avoir une maladie grave tapie dans son corps et qui expliquerait son mal-être dévorant.
Au cours d’un repas chez des amis, elle fait la connaissance de Theodore. Un artiste au caractère désobligeant et assez pénible… mais qui la perturbe. En effet, cet homme l’attire autant qu’il la repousse. Très loin de l’attitude d’un Gentleman car très arrogant, Theo est aussi mélancolique que Phileaet complètement désabusé par rapport l’amour.
En apprenant à le connaître un peu mieux en tête-à-tête, il s’avère que Theo n’est pas aussi prétentieux qu’il ne l’a laissé paraître, le courant passe et Philea ne peut s’empêcher de tomber sous le charme du musicien.
Comment leur relation va-t-elle évoluer face à leurs doutes ? Face à cette mélancolie commune qui les ronge ?
Une histoire d’amour entre ces deux êtres torturés, pour lesquels l’amour est illusoire, semble plutôt néfaste et risque de causer de multiples souffrances…
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En toute honnêteté ce roman m’a laissée très perplexe Je pense que je suis passée à côté ou du moins, je n’ai pas réussi à saisir toutes les subtilités du second degré assez présentes dans ce texte. Cependant, je ne peux pas dire que je n’ai pas apprécié mais disons que plusieurs éléments ont gêné ma compréhension de l’histoire. Ce roman est vraiment sombre et pour le résumer en une phrase simple je dirai que c’est l’histoire d’amour hyper compliquée entre deux êtres mélancoliques qui ne croient plus en l’amour et qui en souffrent plus qu’ils ne le laissent paraître
J’ai trouvé que le texte comporte un peu trop de phrases courtes de 4-5 mots qui, selon moi, rendent le texte un peu dur. Du coup, la plume de l’auteure n’est pas aussi fluide qu’elle pourrait l’être, ce qui est un peu dommage car l’intrigue est très intéressante. En effet, Hanna Vernet a réussi à attiser ma curiosité quant à la relation particulière entre Philea et Theo et son évolution. Un amour assumé ni par l’un ni l’autre finalement. Philea et Theo : les pros du suicide de l’amour par peur d’une issue défavorable. Ils sont maîtres dans l’art de détruire l’amour mutuel qu’ils se portent par peur de l’échec
En fait cette lecture est assez prise de tête et pousse le lecteur à se creuser les méninges pour interpréter certains éléments du texte. Malheureusement, ce n’est pas ce que je préfère dans une lecture, c’est pourquoi je n’ai pas été totalement emballée malgré le talent évident d’Hanna Vernet. Je me suis aperçue après quelques expériences, que j’ai un peu de mal avec les romans imagés ou métaphoriques. Je crois que mon esprit est formaté pour le concret et avec ce roman, j’ai eu du mal à interpréter ce qu’étaient ces rêves en noir et blanc. En fait, j’ai terminé ce livre avec plus de questions que de réponses
Même si je n’ai pas été complètement transportée par ce roman, je suis certaine que « Les rêves en noir et blanc » plaira à un public qui aime décortiquer les personnages, leurs pensées et leurs sentiments. Je ne peux que vous encourager à vous faire votre propre opinion