Série noire 2014
Auteur rencontré à Mauves en noir en 2015. Lu dans la foulée et nous y voilà, avec beaucoup de retard mais nous y voilà malgré tout...
12 septembre 99, 9h06.
14 septembre 99, 10h30.
49h24 c'est peu et pourtant c'est tout.
49h et 24 minutes pour faire revivre le passé et comprendre le présent.
49h et 24 minutes pour valider sa propre mort.
Rétrospective d' une descente aux enfers.
Années 70, pas de mise en garde contre la défonce. Années propices à tous les excès.
Répondre à un besoin irrésistible de modifier sa conscience et sa perception du monde.
Commencer par la petite défonce et s'achever par le sang . Laisser l'addiction prendre les rênes. Accepter l'irréversible. Abdiquer ...
Histoire d'un parcours qui enchaîne le présent au passé.
L'amour au coin de la rue,celui qui fout le camp peu à peu car la came est plus forte et devient alors le seul et unique amour. Celui qui détruit et réduit à l'état larvaire .
Et le fric qui tombe d'un camion , qui coule à flot et rend la faux plus soyeuse. Et ce même fric qui un jour n'est plus là. Parce que lui aussi a perdu la partie.
Et les potes sans lesquels la vie est impossible et ceux-là même qui accèdent à la trahison et au mépris et qui crèvent un à un.
Et ce putain de virus duquel on se gausse pour en avoir moins peur et qui finit par triompher alors que le ring n'est pas encore monté.
Pas de bataille contre la dope mais personne pour se l'avouer. Le déni fait partie de la mise en scène de cette amante. Mante religieuse sans état d'âme. L'Ankou d'une pureté mortelle.
Grosse claque et gros coup de cœur pour ce récit, bouleversant pour celui qui est toujours resté observateur et douloureux pour celui qui a connu, vu ou vécu.
Veni Vidi Vici pourrait clamer l'auteur mais à quel prix.
Eric Maravélias est incontestablement le poète des criquets et pour cause...Qui mieux que la gazelle peut parler de son bourreau ?