Editions Baleine - 2014 -
" Les grands méchants loups, ces hommes d'affaires et de chantiers, ces financiers qui mesurent le bonheur en kilo monnaie, oublient de vivre et ignorent que d'autres , des pas comme eux, savent que les vrais plaisirs sont simples et parfois même gratuits. "
Nous sommes près de Nantes, à Sainte-Mère-des-Joncs. Le projet de construction de l'aéroport du Grand Ouest fait son show médiatique à grands coups de pioches et d'éco-résistance. C'est ici que disparaît (dans la plus stricte intimité) une prostituée...
Le poulpe décide d'y aller incognito , persuadé qu'on a cherché à éliminer un témoin gênant. Ce n'est pas l'avis de Gérard qui penche davantage pour un tueur en série. Les paris sont lancés sur fond de tournées de bière.
L'affaire de l'aéroport est loin d'être claire. Qui est vraiment contre ? Qui est assurément pour ? Le poulpe y perd rapidement son latin car au fil des rencontres le mystère est comme le temps, gris et plombé.
Hervé Sard sait comme toujours s'entourer de personnages au profil singulier, au QI capricieux et de magnitude variable sur l'échelle de Richter. Des créatures fascinantes se disputent la vedette (après le perroquet vert à deux crêtes et touffes rouges sous les ailes et le doryphore-bousier lubrique) et évoluent avec volupté dans un bain d'acide humoristique.
Ici on rencontre un paquet d'aliens.
La disparue ? Tout le monde la connaît mais personne ne l'a vue. Un voyant aveugle qui lit dans la mousse ( je vous laisse découvrir laquelle). Les sœurs Brouté , assistantes paternelles agréées. Dame Zinette qui semble voir un tas de sozes dans sa montre. Bernard, un vieux beau de loin, laid de près. Sergent Pepper et son sous-marin jaune. Jerry Lewis ou pas...
Je vais arrêter là et ne pas vous parler de Tatie Lucie, Emilie et des autres au risque de prendre des coups de chaud et froid. Et si vous voulez savoir qui est Lulu, Jerry Lewis, ce qu'il en est de la disparue et connaître le fin mot de l'histoire, dévorez ce poulpe par ses tentacules si tentantes, ça vaut son pesant d'encre.
Hervé Sard et sa plume épique ont encore frappé. Les mots font des castagnettes, les phrases chantent et les titres de chapitres s'envolent au rythme endiablé de l'encre Sardienne.
Un poulpesque programme.
Et n'oublions pas que " Nous sommes tous ego ". Merci Hervé de nous le rappeler.
Hervé nous fait l'honneur de venir à la médiathèque de Pordic le 11 juin. Le débarquement aura eu lieu depuis 5 jours donc pas de problème de ce côté. Reste à gérer les élucubrations des équarrisseurs de la Noiraude bien décidés à le cuisiner façon crêpe bretonne et ça , c'est une autre histoire...