Dans les années 60, pour repeupler la campagne française, des centaines d’enfants réunionnais ont été enlevés aux leurs et donnés à des familles d’accueil. Avec elles, beaucoup ont connu, en plus de la vie de paysan et de ses corvées, le racisme et la maltraitance physique. Déracinement, envie de fuir, pauvreté, Louis, Cornélien de son vrai nom, faisait partie de ces drôles de convois. Aujourd’hui, il a 60 ans et travaille en tant que jardinier pour les parents de la jeune Adèle à laquelle il raconte son histoire.
Enfants de L’Exil, De l’Île de La Réunion à la Creuse est un ouvrage de la collection Histoire et Société des éditions Oskar. Il fait sûrement partie des plus courts récits proposés : à peine cent pages avec le dossier qui se trouve à la fin. Pour présenter un sujet dont on ne parle pas à l’école. Et ça, c’est drôlement bien. En cela, le livre d’Ahmed Kalouaz se rattrape sur les changements de narrateurs qui tendent à égarer le lecteur et sur les répétitions. Le témoignage de Cornélien est une bonne introduction à cette Affaire des Enfants de la Creuse qui choque et interroge à bien des niveaux.
Présentation de l’éditeur :
Dans les années 60, des centaines d’enfants réunionnais ont été arrachés à leur île natale pour aller « repeupler » des territoires ruraux de France. Louis est l’un d’eux. Sa vie a basculé le jour où il a quitté son île, ignorant ce qui allait lui arriver. Il débarque alors à Guéret, dans la Creuse. Âgé de 10 ans, il est envoyé dans une famille d’accueil pour être garçon de ferme. Il connaîtra la dure vie des paysans, mais aussi les mauvais traitements et le racisme. Aujourd’hui, à 60 ans, il raconte son parcours de « Réunionnais de la Creuse ».