Éditions Parigramme, 2016 (125 pages)
Ma note : 17/20
Quatrième de couverture …
Dans tous les domaines – mode, architecture, arts décoratifs, sculpture, musique… – le Second Empire imprime sa marque, magnifiant l’opulence, pastichant et mélangeant les styles du passé comme ceux d’un Orient lointain ou proche. Cette volonté de tout embrasser dit l’appétit d’une bourgeoisie triomphante et son plaisir non dissimulé de s’approprier des styles auxquels les rois de France ont attaché leur nom. Mais, au-delà d’une quête de légitimité historique et du souci de paraître, c’est aussi une part intime et rêveuse qui se manifeste, trouvant de nouveaux modes d’expression dans la manière de se vêtir, de se loger ou d’aménager son intérieur.
Mon avis …
Passionnée d’Histoire, je suis plus que ravie d’avoir reçu ce joli ouvrage dans ma boîte aux lettres grâce aux éditions Parigramme. Merci encore à Babelio pour l’organisation de sa Masse Critique. Si vous vous en souvenez, j’affectionne tout particulièrement les années 20, les années 1880-1900, mais aussi et surtout… le Second Empire (1852-1870). Je ne sais toujours pas réellement pourquoi cette période me fait toujours autant rêver avec les années, mais je n’ai pas dit mon dernier mot et j’ai quelques pistes. Les crinolines et les magnifiques robes dites à tournure. L’élégance de l’impératrice Eugénie, passionnée de mode. La transformation de Paris via les travaux d’Haussmann. Un engouement pour l’Orient et le mélange des styles (mobilier intérieur, manière de se vêtir…). Françoise Ravelle aborde toutes ces thématiques dans ce petit livret richement illustré. Il s’agit tout simplement d’un petit bijou, à garder bien au chaud dans sa bibliothèque.
Divisé en plusieurs parties, cet ouvrage traite autant de la mode, de l’architecture que des mœurs de cette époque. L’Art n’est bien sûr pas en reste, puisqu’au fil des pages de nombreux items (photographies anciennes, peintures ou encore motifs tapissiers) viennent illustrer les propos de l’auteure. C’est un point que j’ai grandement apprécié.
Les grandes figures de cette période historique sont également bien évidemment évoquées. J’ai beaucoup aimé apprendre que Napoléon III présentait une passion pour l’archéologie ou encore que l’impératrice Eugénie collectionnait les meubles ayant appartenu à Marie-Antoinette. Au gré des pages, nous rencontrons aussi furtivement la comtesse de Castiglione (que je ne connaissais que de nom). Je serais d’ailleurs maintenant curieuse d’en savoir davantage sur son compte.
La mode. Les usages en matière de beauté. Avec cet ouvrage, j’ai pu apprendre que les tenues étaient séparées en au moins deux parties (la jupe et le corsage). Seul le corsage changeait alors au fil de la journée. Ou encore que le maquillage n’était pas franchement conseillé aux femmes dites de la bonne société (qui se lavaient alors le visage uniquement au savon). Ce ne sont que quelques détails, mais j’ai adoré me représenter le mode de vie de l’aristocratie et de la haute bourgeoisie de l’époque.
Je vous avoue m’être un brin moins intéressée aux sculptures, c’est un art qui me touche en général moins que la peinture… J’ai par contre beaucoup aimé apprécier certains meubles. Pour leur dorure, ou encore pour leur aspect pratique plutôt étonnant pour l’époque !
Pour résumer, j’ai trouvé ce petit livre très complet et particulièrement riche sur le plan de ses illustrations. C’est généralement ce que je recherche avec les « beaux livres », aussi je suis plus que contente d’avoir retrouvé cet aspect. Je pense retrouver par la suite les éditions Parigramme qui ont publié bien d’autres petits trésors sur le Second Empire. Car il me reste encore à en savoir plus sur le Paris ouvrier de la moitié du XIXème siècle. Fastes et rayonnement du Second Empire m’a en tout cas donné envie d’en savoir plus sur la comtesse de Castiglione, de lire Nana d’Émile Zola, d’ouvrir des ouvrages spécifiques à la mode et aux réflexes beauté de cette période historique. Ce « beau livre » est un nouveau coup de cœur pour 2016.