Chronique « Sambre, tome 7 »
Scénario et dessin de Bernard Yslaire,
Public conseillé : Adultes et grands adolescents,
Style : Drame romantique
Paru chez Glénat, le 28 septembre 2016, 72 pages, 15.50 euros,
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L’Histoire
Mars 1858. Bernard-Marie Sambre rêve… Dans la forêt enneigé, il est entouré des fantômes de ses ancêtres. Un carrosse s’arrête. Une très belle femme, à l’oeil rouge, en sort…
Quand il sort de son cauchemar, Bernard-Marie dessine et se confie à sa tante, qui l’élève à la dure, à la Bastide.
Juillet 1857, Julie Saintange arrive au manoir de Granety, prêt de Londres, pour se cacher et mettre au monde.
Loin de là, Judith, jumelle de Bernard-Marie grandi dans l’orphelinat des enfants trouvés à Paris. Rebelle, la jeune fille n’a que pour seuls amis que deux gamins des rues. L’un deux lui apporte un bout de chocolat… si Judith lui montre son sexe…
Ce que j’en pense
Enfin, pour trois années consécutives, Bernard Yslaire attaque la fin de sa saga culte “Sambre”. Commencée en 1985, cette série qui se prolonge sur plusieurs générations va trouver sa conclusion avec Judith et Bernard-Marie, deux jumeaux séparés à la naissance, qui se cherchent dans l’invisible.
Toujours aussi romantique, ce nouveau tome confirme toute les attentes qui ont fait sa renommée (1 millions d’albums vendus !). Drame classique annoncé en trois tomes, “Fleur de pavé” annonce la couleur dès l’introduction. Sous une forme onirique, la mort rôde et ne saurait être éconduite ! Tout le monde le sait, c’est la seule chose qui nous lie tous à la fin, et c’est sans doute pour ça, que ce drame en BD trouve un écho aussi universel.
Dans ce nouveau cycle, Bernard Yslaire développe trois histoires parallèles, mais s’attarde plus particulièrement sur le sort de Judith. Elevée dans un orphelinat, elle n’attend que d’en partir pour révéler son destin…
Au dessin, Bernard Yslaire est toujours aussi maître de ses crayons. Il se joue des ambiances. Tour à tour lourdes, sombres, glacées ou hyper sexuées, c’est un univers graphique impressionnant et sensuel.
Si les personnages (légèrement caricaturaux) sont vivants et bien présents, les lieux ne sont pas oubliés. Paris s’invite dans les cases avec une présence particulière.
Les dominantes ocres et rouges, si particulières à cette saga, sont toujours aussi subtiles et variées.
Laissez vous embarquer de nouveau par la magie de Sambre, si romantique, si dramatique, si sensuelle, car la fin est proche.
Si vous appréciez le somptueux graphisme de Bernard Yslaire, ne manquez pas l’exposition que la galerie Huberty & Breyne lui consacre.
Du 23 Septembre jusqu’au 23 Octobre 2016, c’est une véritable immersion dans l’univers de cette série culte, avec une sélection des plus belles planches du récit, crayonnés et recherches préparatoires.
Toutes les informations, par ici.
Cet article fait parti de « La BD de la semaine », regroupé chez Mo cette semaine. N’hésitez pas à parcourir la sélection, ci-dessous.