Les éditeurs qui feraient mieux de changer de métier

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Lorsque j’ai commencé mon blog j’ai été vite surprise du nombre de nouvelles plumes, pourtant de talent, qui préféraient s’auto-éditer. J’ai donc posé la question et j’ai appris qu’au delà de l’aspect “difficulté” une bonne partie d’entre eux ne faisaient pas confiance aux éditeurs. “Ce sont des voleurs”, “il n’y a que l’argent qui les intéresse”, “ils ne nous respectent pas”, “ils ne respectent pas mon livre” ont été les principales réponses de ces auteurs.

Ca m’a un peu interloquée. Après tout si on est éditeur c’est qu’on aime les livres non ? Et bien ce n’est pas forcément le cas pour tous, et, accrochez-vous bien, ce ne sont pas forcément les maisons d’éditions les plus grandes qui sont les moins respectueuses de l’auteur.

La semaine dernière j’en ai eu deux exemples frappants (je ne donnerai aucun nom).

Une première maison d’édition me contacte pour me demander si je souhaiterais être blog partenaire. Flattée, voire même émue, je propose donc à l’éditeur de livre la page partenariat de mon blog (que j’ai refondue tellement de fois pour qu’elle soit le plus explicite possible que je n’arrive plus à compter). La personne m’envoît donc un email en me demandant….. mon email. Pensant qu’elle voulait peut-être demander mon adresse postale je lui la donne et elle me renvoît un message très sec en me disant que non, eux, n’envoient que des ebooks  (j’ai marqué en gros en gras que je n’accepte pas d’ebooks et je vous expliquerai dans un autre article la raison de mon choix). Je lui explique donc très poliment et galamment pourquoi je n’en prends pas. Plus de réponse…. Ce n’est pas grave

La seconde maison d’édition, elle, fait mieux, malgré que je ne reçois pas d’ebooks elle m’envoit, sans que je le demande une version pdf d’un livre. Je lui fais la remarque. “c’est tout ce qu’on a ” me répond elle sans bonjour, sans merci, sans cordialement… Bien qu’en colère d’être prise pour moins que rien je me dis que l’auteur n’a pas à pâtir du manque de professionnalisme de l’éditeur et que je vais le lire : le pdf est illisible. Je recontacte l’éditeur qu me lance un laconique “fallait peut-être nous dire que vous vouliez un pdf numérique”….. euh, pourquoi c’est pas numérique un pdf ? Bref j’ouvre le second : illisible. Je le transforme en epub : illisible.

La troisième maison d’édition, elle, m’informe qu’elle ne peut pas se permettre d’envoyer des SP papiers à toutes les blogueuses boutonneuses qui cherchent de la lecture gratuite…. une petite visite sur mon blog lui aurait sans doute appris que j’avais 46 ans….

A côté de çà, des éditeurs pas forcément pourtant plus “argentés” en matière de marketing, n’hésitent pas à m’envoyer des livres avec le dossier de presse, avec l’autographe de l’auteur, avec un petit mot gentil me remerciant pour la critique (alors que c’est moi qui devrais les remercier pour leur confiance). On voit la différence.

Que les choses soient claires, il ne s’agit pas là une question d’économie de ma part : beaucoup des livres qui sont critiqués ici ont été achetés et beaucoup des auteurs qui me suivent pourront témoigner du nombre de fois où, pour les soutenir, j’ai acheté les livres papier  D’ailleurs je tairai le budget livre que je dépense sur ce blog mais je me dis que certains le dépense en cigarettes ou en alcool alors…

Cependant Mesdames et Messieurs les éditeurs dont je tairai le nom, lorsque vous acceptez un contrat à compte d’éditeur, cela veut dire que vous croyez en ce livre, que vous voulez le porter et cela demande, oui, de le faire lire et d’en faire la promotion. Or, à moins que vous n’ayez appris le métier d’édition dans une pochette surprise, vous savez que vous êtes la vitrine principale de l’auteur. Certes il a son travail (beaucoup de travail) de promotion à faire, mais si vous avez cru que le vôtre consistait à mettre votre nom en bas du livre et le mettre en rayon vous vous trompez lourdement : les auteurs ont vite compris qu’ils peuvent le faire eux-même.

Le réseau vous dites ? Mais un réseau à l’ère d’aujourd’hui ça se construit vite pour peu qu’on se donne la peine et, étrangement les blogeurs en font partie.

Alors oui il y a beaucoup de “boutonneuses qui cherchent des lectures gratuites” mais ça c’est à vous de faire le travail de recherche, de lire le blog, voir s’il vous correspond et tisser des liens avec ces acteurs du livre avant d’envoyer vos SP et surtout après. Si vous saviez le nombre de maisons d’éditions qui m’envoient un livre et qui, malgré mes emails répétés ne m’envoient après plus aucune info sur l’auteur alors que je me tue à dire que diffuser son agenda est au moins aussi important que critiquer son livre pour sa promotion vous hallucineriez.

Certes ça demande plus de travail que d’envoyer des ebooks à la chaîne façon prospectus mais ça montre l’intérêt et le respect que vous avez de votre auteur.

Comme je l’ai dit au début de mon article, je ne nommerai aucun de ces mauvais éditeurs. Par contre, vous imaginez bien que je n’ai pas assez la langue de bois pour ne pas nommer ceux que j’ai eu la chance de côtoyer et qui pour moi sont des Editeurs (avec un E). La liste ne sera pas exhaustive bien sûr et grandira avec le temps mais de toute façon vous les trouverez dans la page partenariat.

Je nomme donc véritable Editeurs les éditions :

  • Taurnada
  • Librinova
  • Ikor
  • Grasset et Fasquel
  • Heloise D’Ormesson
  • L’Attelage
  • Fayard
  • Aux Forges de Vulcain
  • J’ai lu

et en profite pour les remercier pour leur disponibilité et leur confiance.