Auteur : Erwan Larher
Titre : Marguerite n’aime pas ses fesses
Editeur : Quidam
Date de parution : 2016
350 pages
Marguerite n’aime pas ses fesses, Marguerite n’aime pas non plus les fesses des autres, Marguerite n’aime pas le cul (la moindre allusion à la sexualité l’offense), Marguerite ne s’aime pas beaucoup, Marguerite a un mec détestable qui vit à ses crochets.
Elle est censée écrire les mémoires d’un ancien président de la République qui est un condensé de plusieurs anciens « vrais » présidents (Chirac, Giscard et même Mitterand). A la place de cela, elle va apprendre à découvrir la vie, le sexe, à se découvrir, tout en participant de loin à la résolution d’une affaire d’Etat.
Sous un faux-semblant de texte qui part dans tous les sens, il y a une maîtrise de la construction hallucinante. Cette façon de commencer un chapitre sur un personnage, d’enchâsser des répliques d’autres personnages qui servent le premier, rend le texte extrêmement vivant. On passe d’un personnage à un autre et d’une époque à une autre sans perdre le fil et avec une aisance incroyable.
Satire de la société actuelle, un brin caustique, ce roman est dans la veine de l’excellent Vernon Subutex de Virginie Despentes, tout en étant très différent car beaucoup plus déjanté. C’est bon, c’est jouissif.
Décidément cet auteur me plaît !
Nicole a aimé aussi. Et bien sûr Keisha, celle qui m’a fait découvrir et aimer Erwan Larher !