Riquet à la houppe • Amélie Nothomb

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Titre : Riquet à la houppe
Auteur : Amélie Nothomb
Editeur : Albin Michel
Parution : 2016
Nombre de pages : 188 pages
Genre : Littérature

CHRONIQUE #227

Septembre 2016

« L’art a une tendance naturelle à privilégier l’extraordinaire »

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Riquet à la houppe est un conte populaire, dont la version la plus célèbre est celle de Charles Perrault, parue dans Histoires ou contes du temps passé en 1697. (wikipédia)

Le titre ne me disait rien et ce n’est qu’en tapant cette expression dans Google que j’ai découvert qu’il s’agissait d’un conte de Charles Perrault. Comme quoi, on en apprend tous les jours ! Chaque année, Albin Michel nous fait le plaisir de publier une histoire d’Amélie Nothomb. Toujours bref, imprimé sur du beau papier épais avec, de plus en plus régulièrement, une photo de l’auteur sur la première de couverture. Nombreux sont ceux qui trouvent le personnage d’Amélie Nothomb un peu déjantée… je ne les contredit pas. Au contraire, j’apprécie son excentricité et ses histoires toujours plus loufoques les unes que les autres. Cependant, ne soyez pas dupes. Chacun de ses romans porte un message, une thématique bien précise que l’auteur admet avec aisance et qu’elle ne cherche pas à cacher. Dans cette histoire-ci, difficile de passer à côté de l’art (encore une fois) et de la beauté, thème cher à l’écrivaine (notamment Attentat, paru en 1997, mais ce n’est pas le seul).

Je vous parlais du conte de Charles Perrault, peut-être vous demandez-vous ce qu’il vient faire la dedans. Et bien, d’après moi, cette version romancée ne serait qu’une réécriture du conte populaire « mise à la sauce Nothomb ». On retrouve des personnages perturbés, au trait de caractère exagéré. L’un est extrêmement laid mais fort intelligent, l’autre très belle mais qui n’a aucune présence d’esprit. Elle passe simplement son temps à contempler le monde. Les deux enfants sont maltraités dans la cour d’école mais y survivent. Ils grandissent et trouvent chacun une passion qui les rendra célèbre. Un jour, ils se rencontreront.

« Les gens ne sont pas indifférents à l’extrême beauté : ils la détestent très consciemment. Le très laid suscite parfois un peu de compassion ; le très beau irrite sans pitié. La clé du succès réside dans la vague joliesse qui ne dérange personne. » (p.37)

Personnellement, je n’ai pas été exaltée par cette lecture. J’ai lu l’entièreté du catalogue Nothomb (si ce n’est Barbe bleu que j’ai loupé il y a deux ans, il faut que je me rattrape) et j’avoue avoir déjà lu beaucoup mieux de sa part. Ce n’est pas le « pire » (dans le sens, « farfelu et fantasmagorique ») mais c’est loin d’être le meilleur. Rien d’original ici, ni d’extraordinaire. Au rythme de 200 petites pages par an, j’aurai aimé être plus emballée comme ce fut le cas avec ses premiers ou encore Pétronile il y a peu qui m’avait bien fait sourire. Certes, l’histoire se lit rapidement et comme d’habitude, on retrouve le style d’écriture de l’auteur qui parvient à sortir de l’ordinaire en nous faisant réfléchir mais l’histoire est loin d’être phénoménale.

Un moment de lecture court et sympathique… mais sans plus. J’espère qu’on aura droit à plus excitant l’année prochaine🙂 Car malgré cette lecture « passable », je reste une adepte des Nothomb que j’attends avec impatience à chaque rentrée littéraire de septembre !

Bilan : 14/20.

Capture d’écran 2016-07-24 à 13.20.51Lecture approuvée par #atouchofbluemarine

et KILI KOBALT, le koala qui lit !