"Quand on obtient pas ce qu'on veut, on prend ce qui reste et on essaie de s'en accommoder."
Genre : Chick-lit, Contemporain
Après avoir lu et beaucoup apprécié Alors heureuse ? de Jennifer Weiner , j'ai ressenti comme un vide en moi : il me fallait savoir ce qui allait se passer pour l'héroïne Cannie et sa fille Joy, petite prématurée. Sacrée coïncidence, il existe effectivement une suite ! C'est alors avec grand plaisir que je me suis lancée dans la lecture de La fille de sa mère . On retrouve toute la petite famille Shapiro , ou plutôt Krushelevansky, pas moins de treize ans après le premier livre. On découvre alors une jeune famille qui doit faire face à un tout nouveau problème : la crise d'adolescence de Joy.
Globalement, ce roman est une bonne suite . On retrouve tous les éléments dont use Jennifer Weiner pour nous faire accrocher dans tous ces romans : une écriture fluide et efficace, une histoire qui avance et des retournements de situations inattendues . Et pour ce dernier point, c'est bien le cas de le dire ! Comme pour le livre précédent, l'auteur va nous couper dans notre élan et va créer une "rupture" là où on s'y attend le moins. Je dois tout de même avouer que cette fois-ci, l'événement m'a paru tout de même un peu "gros". Mais revenons-en au début.
Le roman est tout d'abord raconté de deux points de vue différents : celui de Cannie et celui de Joy. Ces deux-là s'alternent selon les chapitres, nous permettant alors de comprendre l'histoire dans son ensemble et d'avoir souvent deux versions différentes des mêmes faits.
Retrouver Cannie m'a tout de suite ravie, mais je dois dire que j'étais tout de même un peu déçue . En effet, l'héroïne forte et prête à tout affronter que nous laissions dans le tome précédent à quelque peu changé : elle est devenue maman et par conséquent, je dirai un peu plus fragile. Après ce qu'elle avait enduré, on peut dire que cela est tout à fait normal mais le fait est que cela m'a quelque peu ennuyée au fil des chapitres, car elle me semblait parfois avoir "régressée". Heureusement pour moi, on se rend véritablement compte à la fin du roman que si la Cannie forte et grande gueule s'était quelque peu effacée, c'était pour mieux renaître : un événement arrivant sans prévenir va la pousser à se surpasser .
Concernant Joy, c'est la première fois que l'on est confronté à son point de vue et pour moi la conclusion est claire : elle est . Son rôle d'adolescente en crise y joue pour beaucoup. Elle nous apparaît au départ comme égoïste et sans respect pour sa mère, mais cette impression change au fil du roman.
Je ne parlerai pas de l'histoire en détails, car je ne pense pas que la révéler servirait à quelque chose mise à part vous spoiler. Je tiens tout de même à signaler que le roman nous plonge dans la culture juive et ses coutumes ce qui permet de nous en apprendre plus mais qui pourrait rebuter certains/certaines car je sais que la question de religion peut-être très controversée.
Pour conclure, ce roman est une bonne suite avec un peu moins d'humour que le premier et plus de réalisme . On s'éloigne de la chick-lit pure et dure (même si le roman s'ancre toujours dans ce genre) pour se rapprocher petit à petit d'un roman contemporain plus traditionnel. Je recommanderai donc ce livre à ceux et celles qui ont apprécié Alors heureuse ? et souhaiteraient connaître la suite des aventures de Cannie, bien que celles-ci me paraissent un peu plus terne dans La fille de sa mère .