Note : 5/5
Résumé : Quand Tatiana rencontre Eugène, elle a 14 ans, il en a 17 ; c’est l’été, et il n’a rien d’autre à faire que de lui parler. Il est sûr de lui, charmant, et plein d’ennui, et elle timide, idéaliste et romantique. Inévitablement, elle tombe amoureuse de lui, et lui, semblerait-il… aussi. Alors elle lui écrit une lettre ; il la rejette, pour de mauvaises raisons peut-être. Et puis un drame les sépare pour de bon. Dix ans plus tard, ils se retrouvent par hasard. Tatiana s’est affirmée, elle est mûre et confiante ; Eugène s’aperçoit, maintenant, qu’il la lui faut absolument. Mais est-ce qu’elle veut encore de lui ? Songe à la douceur , c’est l’histoire de ces deux histoires d’un amour absolu et déphasé – l’un adolescent, l’autre jeune adulte – et de ce que dix ans à ce moment-là d’une vie peuvent changer. Une double histoire d’amour inspirée des deux Eugène Onéguine de Pouchkine et de Tchaikovsky – et donc écrite en vers, pour en garder la poésie.
Avis :
« Songe à la douceur » est une réécriture inspirée du classique russe « Eugène Onéguine » d’Alexandre Pouchkine écrit entre 1823 et 1831. Cela fait longtemps que je souhaite découvrir la plume de Clémentine Beauvais notamment avec « Les Petites Reines » dont j’ai entendu tant d’échos positifs. Néanmoins, le destin en a voulu tout autrement et son dernier roman a été ma première réception.
Dans ce chef-d’oeuvre, on découvre Eugène et Tatiana qui se rencontrent après une dizaine d’années. Quand ils étaient plus jeunes, il y avait ce petit quelque chose entre eux mais rien n’en a découlé. Aujourd’hui ils ont mûri, grandi et contre toute attente ont été pris au piège dans ce tourbillon d’émotions d’une incroyable intensité.
Après ma lecture « A la place du cœur », j’ai enchaîné avec « Songe à la douceur » avec une écriture et un style totalement différents voire diamétralement opposés ! Après la plume brutale criante de réalisme d’Arnaud Cathrine, j’ai été envoûtée par l’écriture poétique de Clémentine Beauvais. En plus de la particularité de « Songe à la douceur » connu pour être ce fameux roman écrit en vers, la plume de l’auteure nous transporte dans un monde totalement inconnu. Certes, on a une histoire d’amour plutôt simple mais ici tout est dans l’écriture, elle est délicieuse, c’est un réel plaisir pour les yeux. Sa plume d’une telle élégance et cette passion retranscrite à travers des mots d’une infime douceur ne laissent pas indifférent.
Dans « Songe à la douceur » on voit l’amour sous tous ses angles avec une ribambelle de sentiments qui en découlent à savoir la passion, la folie, la haine, la tendresse…
Clémentine Beauvais change les codes et nous offre là un roman rafraîchissant, unique et d’une pure beauté qui mérite bien entendu toutes les louanges qui lui sont faites.