Expérience
Aborder un sujet aussi délicat que la communication avec nos êtres chers qui nous ont quittés, m’apparaît une tâche ardue ! Plusieurs d’entre vous percevront cette approche comme loufoque et irréaliste, mais d’autres personnes qui ont vécu des expériences similaires de phénomènes paranormaux, se reconnaîtront et oseront peut-être en parler !
J’ai vécu ma première expérience d’un phénomène inexplicable le lendemain de l’enterrement de mon grand-père maternel, fin janvier 1972. À cette époque, ma mère allait deux fois par semaine chez un ostéopathe à Saint-Hyacinthe pour des problèmes récurrents à sa colonne, mais elle avait alors donné préséance aux préparatifs des funérailles de son père. Le stress et la fatigue de l’événement n’avaient pas épargné son problème de dos, au point qu’elle avait de la difficulté à se déplacer.
Malgré la mauvaise météo, les vents foudroyants, le ciel noir, et les conseils du garagiste qui nous exhortait à remettre à plus tard notre déplacement, en bon Bélier, j’ai défié la nature en nous précipitant sur l’autoroute 20, même si plusieurs véhicules avaient été renversés par le vent. Le plus important, pour moi, était que ma mère puisse recevoir ses traitements et qu’elle ne soit pas condamnée à l’immobilité !
En nous engageant sur l’autoroute, nous avons fait le constat qu’effectivement le vent rendait la conduite difficile, en nous bombardant de coups, mais comme prix de consolation, toutes les voitures qui nous précédaient semblaient avoir de la difficulté à rester sur la route ! Les autos se suivaient à environ 40 milles à l’heure, et phénomène étrange, personne n’utilisait la travée de gauche.
À cette vitesse, j’appréhendais que le volant me glisse entre les mains, lorsque ma voix intérieure m’incita à demander l’aide de mon grand-père pour m’aider à conduire l’auto, tout en lui soulignant qu’il était important que l’on puisse se rendre, pour ma mère.
Soudainement, à ma grande surprise, le volant obéissait à mes manœuvres, sans que je le tienne à deux mains. Je me suis tournée vers ma mère, pour lui demander : « Sens-tu encore le vent frapper l’auto ? » Il n’en fallait pas plus pour que je m’engage dans la deuxième travée en accélérant la cadence !
Je me suis sentie libérée des forces de la nature, prête à affronter vent et marée ! Je dépassais toutes les voitures, la voie était libre à perte de vue, et à mesure que j’avançais, le soleil perçait les gros nuages noirs ! Nous avions l’impression d’être seules sur la route, pendant que les voitures à notre droite continuaient à conduire prudemment sans témérité.
Ma mère et moi, nous demandions si nous rêvions, ou si nous vivions une expérience réelle, mais hors du commun ! Nous nous sommes rendues chez son ostéopathe, sans incident, pour son traitement, mais une certaine inquiétude nous habitait pour le retour. Le traitement terminé, il fallait s’armer de courage pour affronter le voyage de retour.
Avant de m’engager sur l’autoroute, pour la deuxième fois, j’ai glissé un mot à mon grand-père, silencieusement : « SVP, continue à m’aider à conduire, pour que nous puissions retourner à la maison, saines et sauves ! » Aussi invraisemblable que cela puisse sembler aux sceptiques qui me lisent, le vent continuait à attaquer tout ce qui bougeait sur l’autoroute, mais notre retour se fit dans les mêmes conditions que notre arrivée à Saint-Hyacinthe.
En revenant à la maison, nous avons raconté notre aventure à mon père, mais vous ne serez pas surpris d’apprendre qu’il n’a pas cru notre récit, pas plus, d’ailleurs, que les autres membres de la famille. Il est important de savoir que mon grand-père n’a jamais conduit une voiture. Quelques mois avant son décès, j’avais réalisé un de ses rêves avec ma voiture, d’aller visiter Saint-Ours, la ville des Patriotes près de Sorel !
Je demeure persuadée qu’il nous a protégées en signe de reconnaissance, et qu’il continuera à me protéger. Quoiqu’il en soit, je vous rapporte une expérience vécue, mon chemin guidé parmi les voitures enneigées, sous le vent qui hurlait, et sur une route d’hiver infernale. Je ne sais pas si je suis un bon juge de cet événement, mais je suis bel et bien un témoin.
Notice biographique
Nathalie Besson a étudié en Lettres et en Radiophonie, elle a travaillé au Mouvement Desjardins, et elle a fait du travail social. Elle a aussi été maman à temps plein. Elle pratique, ou a pratiqué, la décoration, la peinture à l’huile, le jardinage, et, plutôt paradoxalement, elle préfère les livres qui réfléchissent sur le sens de la vie, et celui de la mort, aux romans.
Ses romans sont en librairie, c’est-à-dire dans les sites, car elle publie électroniquement : son éditeur, Éditions fpc, est lié à Prologue numérique. On trouve La Mort, c’est triste, Mais la vie, c’est pas drôle, Les Aventures de Miaoumé : Miaoumé et son chaton Cannelle, et Les Aventures de Miaoumé, tome 2 : Miaoumé et les réfugiés.
Elle écrit le soir, d’habitude, à son ordi, avec Libre Office ou Facebook, dans son bureau, entourée de ses tableaux et de ses dictionnaires. La musique joue doucement, un verre de Saint-Raphaël lui tient compagnie, puis l’inspiration vient. Nathalie produit deux romans en feuilleton, sur Facebook, qui alterne de semaine en semaine. Quand ils seront finis, Éditions fpc les publiera ! Quand elle écrit, c’est comme si une autre personne écrivait à travers elle.
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