C’est lundi, je dépoussière… Charly 9

Par Entre Les Pages @EntreLesPages

Chaque lundi, Entre Les Pages vous propose un ancien article dont le texte et la mise en page ont été rafraîchis. De belles redécouvertes au programme ! Aujourd’hui, place à…

Charly 9 de Jean Teulé

Afin de contenter son conseil et surtout sa mère, Charles IX ordonne le massacre de la Saint Barthélémy. Très vite, alors que toute l’Europe s’horrifie de cette journée sanglante, le roi, lui, en devient fou. Il va jusqu’à chasser à l’intérieur du château et fabrique aussi de fausses pièces de monnaie pour remplir les caisses de son royaume. Jeune, oppressé puis dément et hors de lui, Charles IX, fils de Catherine de Médicis, meurt avant ses vingt quatre ans.

Focalisé sur la manière dont il a été manipulé, sur le complot monté contre lui et sur «l’étrange» maladie qui l’emporta, Charly 9 retrace avec rythme et truculence les deux dernières années du monarque. La plume est subtile, belle et fine, les dialogues sont saisissants, hallucinants. S’ils amusent, leur part historique choque évidemment. Jean Teulé, habile et florissant dans cette décadence, fait apprécier ce roi pathétique, habitant d’une frontière inaccessible. C’est le côté obscur du métier de roi qui distrait ici comme Charles IX chassait dans sa demeure. Du début à la fin, la curiosité et le sentiment de bien être dans un récit si vivant et grave à la fois enchaînent à ce roman. La langue y délit les couloirs du temps avec une pétulance merveilleuse.

Présentation de l’éditeur :
Charles IX
fut de tous nos rois de France l’un des plus calamiteux. A 22 ans, pour faire plaisir à sa mère, il ordonna le massacre de la Saint Barthélemy qui épouvanta l’Europe entière. Abasourdi par l’énormité de son crime, il sombra dans la folie. Courant le lapin et le cerf dans les salles du Louvre, fabriquant de la fausse monnaie pour remplir les caisses désespérément vides du royaume, il accumula les initiatives désastreuses. Transpirant le sang par tous les pores de son pauvre corps décharné, Charles IX mourut à 23 ans, haï de tous. Pourtant, il avait un bon fond.

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