1944, pendant l'Occupation. Les Français vivent désormais dans l'espoir d'un débarquement allié et l'inquiétude gagne l'armée allemande, accentuant les crispations et les duretés perpétrées contre la population française. Maximilian von Wreden, officier du Renseignement allemand, est en poste à Paris depuis quelques mois quand il rencontre Marianne, une étudiante en philosophie de vingt et un ans. Sa peau est douce, ses lèvres sont tendres, elle réussit à apaiser ses démons intérieurs. Ce que Maximilian ne sait pas, c'est que la jeune femme travaille en réalité pour un réseau de résistants. Elle a volontairement été jetée dans la gueule du loup pour le séduire et lui soutirer des informations sensibles. Pour elle, il est d'abord l'homme à abattre. Mais pas seulement...
Je ressors très déçue de ma lecture de Ce qui ne nous tue pas est un roman qui avait tout pour me plaire. Le résumé tentateur et les critiques élogieuses m'avaient convaincue de le rajouter à ma liste d'envie. C'est lors d'une de mes ballades à la médiathèque que je suis tombée dessus. Je me suis empressée de l'emprunter et de le lire.
En 1944, Paris est envahi par les soldats Allemands. Les rationnements ne semble pas concerner ces énergumènes qui profite à tout va de ce que la vie dans la capitale française peut offrir comme plaisir. C'est à dire la bonne chaire et la bonne nourriture.
Maximilian von Wreden, officier du Renseignement allemand, est un habitué de ces plaisirs. Chaque soir une nouvelle femme réchauffe son lit à l'hôtel de Lutetia, là où il est logé et sa panse est remplie des meilleurs mets Français.
Sa rencontre impromptue avec la belle Marianne, étudiante en philosophie à l'université de La Sorbonne va changer les habitudes de l'officier. Il va se vouer de passion pour cette jeune femme dont il ne connaît que très peu de chose. Et pour cause, Marianne travaille pour un groupe de résistants français. Sa mission est de conquérir le cœur et le corps de von Wreden dans le but de lui soutirer des informations qui pourraient être utiles au réseau.
Le temps passé entre les bras de Maximilian va bouleverser les certitudes de Marianne. Quand il n'est pas en costume, il est si facile d'oublier que Max ne peut pas être l'homme qu'elle pourrait aimer.
Si l'histoire avait tout pour être intéressante, je l'ai trouvée d'une platitude sans fin. La relation entre Maximilian et Marianne m'a semblée creuse et même par moment insipide. Le personnage de Marianne aurait pu être attachant si il n'était pas aussi bipolaire. Je comprends bien que nous sommes en temps de guerre et qu'elle fait partie de la résistance mais ses incertitudes et certitudes enchaînées m'ont tout d'abord étonnée puis exaspérée.
Ce roman est au final basé uniquement sur la romance. On n'en apprends que très peu sur le travail de Maximilian dans les renseignements ou sur les pensées des soldats Allemands, non nazis. J'aurais appréciée que la partie historique de l'histoire soit plus approfondie.
Au final, aucune surprise pendant cette lecture monotone. Le résumé et les premières pages suffisent à connaître le dénouement qui auraient pu être touchant si il n'était pas couru d'avance.
Ce qui ne nous tue pas. Je m'attendais à une histoire originale qui en définitive ne laisse aucune place à la découverte ou à l'émotion.
"Ils vont arriver, Marianne, tu le sais bien. Grand silence. 'ils'. Les Alliés. Dans la pénombre de la voiture, ils ne pouvaient pas vraiment se voir. Ils se devinaient tout juste au reflet de leurs yeux, mais elle savait qu'il avait le visage grave et pensif de la guerre. Elle attendit. Au bout d'un moment, détachant chaque mot comme pour lui indiquer qu'elle avait toute sa confiance, qu'il était à elle comme elle était à lui et qu'ils ne pouvaient pas se faire volontairement du mal : -Je dois faire ce que je peux pour les aider. Eux, ce sont tous ces jeunes gars. Des Allemands, comme moi. Je ne peux pas leur demande de se dresser devant les Américains, debout, face à la mer et poitrine offerte en attendant la mort. Pour expier. La vie, c'est précieux. Ils ont le droit de la défendre encore un peu. Même un bourreau tient à la sienne."