"Comme tous les enfants, elle rêvait par-dessus tout d’être aimée
et acceptée telle qu’elle était."
Desabysses Arielle
224 pages
Éditions Presses de la Cité (2016)
Collection Documents
« Plus le temps passait, plus je me renfermais. Plus je me renfermais, plus les gens s’éloignaient. Plus ils s’éloignaient de moi, plus je souffrais. Plus je souffrais, plus je me renfermais. Encore et encore. Sans m’en rendre compte, je m’enfonçais dans un cercle vicieux infernal, d’où j’aurais tant de difficulté à m’extirper. J’ignorais alors ce qui m’attendait…»
Mon avis :
Arielle, jeune fille de 14 ans, ne supporte plus les remontrances de son père, les nombreuses disputes avec lui qui apportent des tensions dans sa famille. Elle a l’impression de ne plus y avoir sa place. Un jour, avec quelques dollars dans sa poche, elle décide de fuguer. Comme chaque matin, elle quitte la maison comme si elle allait à l’école, mais c’est vers l’arrêt de bus qu’elle se rend, finissant sa route au terminal. Seule, et ne sachant pas où aller après avoir erré des heures dans la ville, elle s’endort sur un banc dans un parc. C’est le début du cauchemar pour la jeune fille qui va se retrouver prise dans les griffes de personnes peu scrupuleuses. Elle subira les pires traitements que l’on puisse imaginer dont elle ressortira définitivement changée et écorchée. La honte et l’impression de mériter ce qui lui arrivait l'empêcheront, tout au long de sa captivité, de demander de l’aide.Il est toujours difficile d’écrire un avis sur ce genre de récit, une autobiographie plutôt sombre et déroutante. 14 ans et portée disparue est l’histoire vraie d’une jeune canadienne avec qui la vie n’a pas été avenante. Dès les premières heures passées seule, Arielle est bousculée et maltraitée, pourtant elle continue à garder une certaine confiance envers les étrangers : elle les suit sans aucune peur. A cet âge, on a une certaine naïveté qui dicte notre comportement. Ce que j’ai eu du mal à comprendre est la raison de sa fugue : certes, l’ambiance chez elle n’est pas la meilleure. Les disputes, les tensions échauffent les esprits et distillent une certaine aigreur envers son père. Mais n’y avait-il pas d’autres solutions que de fuguer ? Durant ma lecture, j’ai été à de nombreuses reprises atterrée par le comportement des gens qui évoluent autour d’Arielle : comment une personne peut-elle jouer d’autant de malchance et tomber sur des individus sans aucun scrupule n'hésitant pas à manipuler, à utiliser, dénigrer la vie humaine ? Comment l’être humain peut-il commettre de telles atrocités ? Le prostitution, l'esclavage ou le travail forcé, peu importe sa forme, le trafic humain existe. Et par le récit de sa vie, de ce qu’elle a subi, l’auteure marque les esprits et nous fait prendre conscience des dangers qui rodent autour de nous.
★★★★☆
et acceptée telle qu’elle était."
Desabysses Arielle
224 pages
Éditions Presses de la Cité (2016)
Collection Documents
A seulement 14 ans, Arielle Desabysses claque la porte du domicile familial, avec l'espoir d'une vie meilleure et des rêves plein la tête. Arrivée à Montréal, désorientée, épuisée, elle se réfugie sur le banc d'un parc. Trois heures plus tard, elle est réveillée par quelqu'un qui fouille dans son sac, puis est violée et battue par deux hommes. Secourue par un inconnu qui lui offre son aide, elle se réveille à nouveau dans un lit, nue, écrasée sous un corps. Elle reprend conscience dans une ruelle, à plat ventre sur l'asphalte.Extrait :
C'est le début d'un long cauchemar qui l'entraînera malgré elle jusque dans un réseau de trafic humain, où les jeunes filles de son âge deviennent des esclaves sexuelles.
Il lui faudra tout le courage et toute la volonté du monde pour sortir de cet enfer
« Plus le temps passait, plus je me renfermais. Plus je me renfermais, plus les gens s’éloignaient. Plus ils s’éloignaient de moi, plus je souffrais. Plus je souffrais, plus je me renfermais. Encore et encore. Sans m’en rendre compte, je m’enfonçais dans un cercle vicieux infernal, d’où j’aurais tant de difficulté à m’extirper. J’ignorais alors ce qui m’attendait…»
Mon avis :
Arielle, jeune fille de 14 ans, ne supporte plus les remontrances de son père, les nombreuses disputes avec lui qui apportent des tensions dans sa famille. Elle a l’impression de ne plus y avoir sa place. Un jour, avec quelques dollars dans sa poche, elle décide de fuguer. Comme chaque matin, elle quitte la maison comme si elle allait à l’école, mais c’est vers l’arrêt de bus qu’elle se rend, finissant sa route au terminal. Seule, et ne sachant pas où aller après avoir erré des heures dans la ville, elle s’endort sur un banc dans un parc. C’est le début du cauchemar pour la jeune fille qui va se retrouver prise dans les griffes de personnes peu scrupuleuses. Elle subira les pires traitements que l’on puisse imaginer dont elle ressortira définitivement changée et écorchée. La honte et l’impression de mériter ce qui lui arrivait l'empêcheront, tout au long de sa captivité, de demander de l’aide.Il est toujours difficile d’écrire un avis sur ce genre de récit, une autobiographie plutôt sombre et déroutante. 14 ans et portée disparue est l’histoire vraie d’une jeune canadienne avec qui la vie n’a pas été avenante. Dès les premières heures passées seule, Arielle est bousculée et maltraitée, pourtant elle continue à garder une certaine confiance envers les étrangers : elle les suit sans aucune peur. A cet âge, on a une certaine naïveté qui dicte notre comportement. Ce que j’ai eu du mal à comprendre est la raison de sa fugue : certes, l’ambiance chez elle n’est pas la meilleure. Les disputes, les tensions échauffent les esprits et distillent une certaine aigreur envers son père. Mais n’y avait-il pas d’autres solutions que de fuguer ? Durant ma lecture, j’ai été à de nombreuses reprises atterrée par le comportement des gens qui évoluent autour d’Arielle : comment une personne peut-elle jouer d’autant de malchance et tomber sur des individus sans aucun scrupule n'hésitant pas à manipuler, à utiliser, dénigrer la vie humaine ? Comment l’être humain peut-il commettre de telles atrocités ? Le prostitution, l'esclavage ou le travail forcé, peu importe sa forme, le trafic humain existe. Et par le récit de sa vie, de ce qu’elle a subi, l’auteure marque les esprits et nous fait prendre conscience des dangers qui rodent autour de nous.
★★★★☆