Publié par Editions Baudelaire le 17 juin 2016
Genre: Policier
Pages: 390
Format: Livre papier
Lu par : Ciena
Présentation de l'éditeur :
Henri, beau nonagénaire un peu déjanté, habite un petit village du Gers.
La région est en effervescence. Les journaux écrits et télévisés font leurs gros titres au sujet de quatre morts violentes s’étant produites le long du chemin qui passe près de la petite maison du vieillard et mène les pèlerins à Saint-Jacques-de-Compostelle, le Camino Francés, rebaptisé par un journaliste inspiré : le « chemin meurtrier ».
Lundi 17 mai 2010. Comme chaque jour, le vieil Henri se rend sur la place de l’église et là, assise sur le banc vert où il rejoint habituellement ses rares copains encore vivants, une jeune femme sublimissime mange tranquillement un sandwich. Ils échangent quelques mots… et il se retrouve mêlé bien malgré lui à une histoire hallucinante.
De la Côte d’Azur à New-York, en passant par l’Isère et l’Auvergne, doux, violent, érotique, mystérieux, machiavélique, explosif, cruel, éclairant d’un jour nouveau des énigmes anciennes et des évènements politiques récents, ce deuxième volet de la trilogie Eden est fou : vous allez l’adorer… et sans doute détester ses auteurs.
Vous vous rappelez lors de ma critique de “Sans raison” de Mehdy Brunet que je vous avais parlé des poncifs en polar.
Peut-être avez-vous cru qu’il s’agissait de l’opinion d’une vieille bique un peu coincée : il n’en est rien. En fait saviez-vous que plus de 80 % des lecteurs de polars sont des lectrices de nos jours ? Ce n’est pas moi qui le dit, c’est une enquête très sérieuse de Babelio qui date de 2014.
De ce fait le polar actuel est très différent de ce qu’il était dans les années 70-80 où pour faire un bon livre il ne fallait qu’ajouter un privé, une belle blonde (ou brune) et de la castagne. De nos jours les lecteurs (et donc souvent lectrices) veulent du suspense, de la psychologie, de l’intrigue.
Frédéric Dard a eu de beaux jours mais je doute qu’à notre époque il aurait eu autant de succès, quoique avec son humour et sa maîtrise de la langue française il ait créé un genre vraiment à part.
En ce qui concerne Eden, c’est exactement ce qui s’est passé. L’histoire est totalement noyée par les galipettes de l’héroïne, décrits à la façon d’un mauvais porno ce qui fait que, non, je n’ai pas du tout adhéré.
De plus les personnages ne sont pas plausibles et l’intrigue est mal menée. Si on s’accroche un peu on comprend tout au plus que l’histoire est écrite par un petit vieux amoureux d’une tueuse en série mais c’est illogique car en grande partie il n’est pas témoin de l’histoire et n’aurait donc pas pu la raconter. Enfin on sent clairement que l’auteur aime s’entendre parler au détriment du lecteur qu’il prend d’ailleurs régulièrement pour un inculte. Il va même jusqu’à faire “une petite expérience” (c’est lui qui le dit) pour voire si on n’est pas amateur des “flatulences verbales des anges de la télé-réalité”.
C’est dommage car par contre, l’écriture est recherchée mais encore une fois l’intrigue est mal construite et on a tout simplement pas envie de savoir la suite.
Enfin dernier point, vous constaterez que je viens de critiquer le tome 2 de ce livre. Ce n’est pas une erreur de ma part, l’auteur ayant exigé que cela soit comme çà et que je n’avais pas besoin de lire le tome 1 pour comprendre le tome 2.
Je ne mettrai donc qu’une étoile pour l’écriture.