[Expo #12] Nomart

Coucou mes petits rosiers !

Jeudi 22 septembre, avait lieu en plein cœur de Paris dans un petit club cosy  le vernissage de la première exposition organisée par Nomart, une jeune start-up française se proposant de démocratiser l’art et de le rendre accessible à tous, par le biais d’exposition thématique dans des lieux insolites. J’y ai été invitée, pardi, je n’allais pas faire la fine bouche et refuser ? Aller à une exposition, à un vernissage qui plus est, et voir le gratin parisien… Une passion dans ma vie… Ou pas !

C’est un pari plutôt osé, qu’a entreprit le créateur Ethan Benmussa, amoureux des arts et en particulier du street art. S’installer dans des lieux atypiques, fréquentés par les Français, mais dans lesquels nous n’aurions jamais pensé trouver toute une collection d’œuvres.

Qu’est-ce que le Street Art ?

D’après le site officiel du street art : il peut se définir de la manière suivante : « Le Street art est un art strictement visuel développé dans les espaces publics (ou en d’autres mots, “dans les rues”). Le terme fait référence habituellement à l’art non autorisé, non conforme aux initiatives sponsorisées par un gouvernement. Le terme peut inclure des illustrations graffiti traditionnelles, des sculptures, des graffitis au pochoir, le sticker art (autocollants), le street poster art (art de l’affiche), les projections vidéo et la guérilla art. Typiquement, le terme Street art ou plus spécifiquement post-graffiti est utilisé pour distinguer l’art public contemporain du graffiti territorial — le “tag” —, du vandalisme ou de l’art corporatif. »

Place d’une œuvre aujourd’hui

Reconnaître le travail de l’artiste à mis un certain temps à se produire. Ce n’est pas pour autant qu’aujourd’hui, un artiste est reconnu à sa juste valeur. Une œuvre n’a de place que lorsqu’elle se retrouve dans un musée. Pour être reconnus, une œuvre et son artiste doivent passer par de nombreux stades dans la critique, il doit obtenir l’aval de ses pairs, de la critique, du public et la consécration arrive lorsqu’il parvient à être exposé. La galerie est le premier lieu d’exposition et le musée sa consécration. Ce qui est assez intéressant dans le cas du Nomart, c’est justement qu’ils vont à l’encontre de ce schéma de base en permettant à des artistes excellant dans un art qui n’est pas considéré comme tel, parce qu’encore aujourd’hui, le public ne considère pas qu’un tag ou qu’un montage soit considéré comme de l’art, et c’est bien dommage, d’exposer leurs œuvres.

Nomart choisit de mettre en valeur ces œuvres en les exposant dans un endroit qui à la base, n’était pas dédié à cet effet. Une très bonne initiative pour de nombreuses raisons : tout d’abord, cela permet de rendre l’art plus accessible, de faire connaître ces artistes par le plus grand nombre et de montrer que l’art peut prendre plusieurs formes et non seulement celle que l’on connaît lorsque l’on visite un musée. Si l’on remarque qu’ils ont très rapidement mis cette idée en pratique en installant leur première exposition dans un lieu assez atypique, le club « le Magnifique » choisit à cet effet s’accorde en effet à la perfection avec l’ambiance des œuvres exposées.

Nous étions dans un endroit très « années 30 », moquette avec des arabesques au sol, papier peint et moulures, canapés confortables. Le fait est que je n’ai pas trouvé, à ce moment-là, que les œuvres n’étaient pas là où elles auraient dû se trouver, tant elles se mariaient parfaitement avec le décor extérieur. En tout état de cause, lorsque l’on fait le choix de la prohibition, il faut le souligner, l’accentuer. Ici, si le fait de pénétrer dans un club et non dans une galerie était notable, les œuvres y étaient parfaitement à leur place. C’est peut-être la partie qui m’a manqué.

Néanmoins, les œuvres présentées étaient nombreuses et variées. Pas moins de treize artistes s’étaient réunis pour nous exposer leurs créations. Photos, peintures, calligraphie, sculptures, montages… Des œuvres fortes avec une thématique urbaine, contemporaine. Absolument, tous les arts étaient représentés, il y en avait pour tous les goûts. Le street art possède une qualité : il est plus proche de nous que l’académisme. Il touche un plus grand nombre de personnes puisqu’il est né dans la rue. Il est donc moins élitiste, un autre des partis pris du Nomart.

Volonté de démocratisation de l’art 

On ne peut le nier, l’art en général n’est accessible qu’aux personnes ayant une certaine culture ou un goût particulier. Il est très difficile d’intéresser les enfants à l’art et encore moins les adolescents, faute très certainement à un manque de didactisme et de pédagogie autour de ces dernières. Le Nomart se propose de rendre accessible l’art au plus grand nombre, pouvoir faire en sorte de le démocratiser, d’en faire quelque chose que l’on croise au quotidien et surtout que l’on comprend et que l’on peut appréhender plus facilement. Ce qui explique en grande partie le choix d’utiliser des endroits insolites afin de présenter leurs œuvres. Un challenge plutôt intéressant, mais qui ne bénéficie pas d’une pub assez importante pour pouvoir avoir un écho parmi les écoles ou les centres aérés.

De plus, j’ai trouvé que pour une exposition qui souhaite viser un public de néophytes rien n’était mis en place pour eux. Il y avait très peu d’explications sur les œuvres, les artistes ou leurs techniques, ce qui est, pour ma part, un élément de base de la communication artistique. Enfin, même si le but est de démocratisé l’art, il reste quand même inaccessible, du moins, tant que la start-up n’aura pas réussi à se faire un certain nom, un monde réserver à une certaine élite, m’en témoignent ceux présents lors du vernissage. Espérons que durant les prochains mois, Nomart réussira son pari de rendre l’art plus accessible et de le démocratiser dans toutes formes d’endroits.

En résumé

Nomart est une jeune start-up qui propose la démocratisation de l’art par le biais d’exposition dans des endroits insolites, où l’on n’aurait jamais pensé trouver des œuvres. Ils proposent des expositions nomades facilitant l’accès à l’art aux néophytes et aux plus jeunes. Même si pour l’instant, on ne peut dire que l’exposition intéresse les non-initiés, faute très certainement à un manque de communication, la proposition est intéressante et promet de jolies choses pour l’avenir !

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