Résumé
Un cadavre, émasculé, qui rouvre les yeux sur la table d'autopsie. Un portable qui se met à sonner dans le corps d'un jeune toxico, mort de brûlures inexplicables. Malgré quinze ans de terrain en Seine-Saint-Denis, Victor Coste, capitaine de police, se prépare au pire.
Et que penser de ces lettres anonymes qui dessinent une première piste : celle d'un mystérieux dossier, le " Code 93 " ?
Une piste qui, des cercles huppés parisiens aux quartiers déshérités, fera franchir à Coste les limites du périphérique, et de la raison...
J’ai tardé à me lancer dans la lecture de ce premier livre d’Olivier Norek, non pas par manque d’envie, mais parce qu’à la vue d’une majorité des critiques, je craignais de prendre une claque et de difficilement me retenir de dévorer la suite. Et devinez quoi ? Ça n’a pas raté !
Avec Code 93 on se retrouve donc plongé en plein cœur du 9-3 avec Victor Coste, capitaine dans la SDPJ, pour une enquête qui va sortir de la routine habituelle du Groupe Crime. Et c’est peu dire !Un mort qui se réveille sur la table du médecin légiste, un toxicomane apparemment victime d’une auto-combustion et des lettres anonymes adressées à Coste, vont nous entraîner, tambour battant, dans une histoire brutale qui suinte la violence et la manipulation et ce, dans un rythme effréné. Imaginez-vous vous retrouver sur un ring face à un boxeur professionnel : ça cogne et enchaîne !
Autre très bon point (et pas « poing » haha !), c’est le cadre, la banlieue du 93, qui n’est pas absolument pas caricaturale comme on aurait pu le craindre. Cela est sans doute dû à la connaissance parfaite du sujet par l’auteur. Car oui, Mr Norek est lieutenant de police. Et il faut avouer que cela sert parfaitement à ce thriller, car on retrouve une authenticité, une sincérité dans sa plume qui ont tendance à parfois faire défaut dans ce genre littéraire.
Il ne faut pas oublier l’équipe du capitaine Coste, qui n’est pas en reste. Comme lui est à la fois coriace et profondément blessé par son passé, chaque membre de son équipe possède sa personnalité, son caractère, et ainsi on ne peut que s’attacher à cette « famille » qu’est le Groupe Crime du SDPJ 93. On aurait envie de les retrouver dans un bar de la capitale autour d’un bon verre et de partager leurs aventures.
En bref, j’ai pris une sacrée claque avec ce roman qui, il faut le dire, m’en a foutu plein la tronche ! Le plus difficile a été de ne pas directement enchaîner avec la suite (d’autres lectures attendaient impatiemment) car c’est tellement bon que l’on en redemande ! C’est donc un véritable coup de cœur pour ce thriller et surtout, pour cet auteur !