Bonjour,
Difficile de commencer cette entrevue avec les remerciements habituels !Donc je vais faire court et précis : MERCI !
Maintenant je lui laisse la parole…bonne découverte
Pouvez-vous vous présenter un petit peu ?
Frédéric Soulier, pur produit de la sous-culture, macérat dégénéré de tous les courants alternatifs. Enfant illégitime de Zola, Albator et Sergio Leone. Quadragénaire tout frais émoulu. Et ça fait mal.
Quand et comment avez-vous commencé à écrire ?
Quand j’avais onze ou douze ans. J’avais besoin, un besoin viscéral, de raconter les histoires qui bouillonnaient en moi. Ma première nouvelle parlait de la rencontre d’un plaisancier à la dérive et d’un « marcheur d’eau »… un membre d’une société secrète – dont un certain JC fut le fondateur – dont le hobby est de faire de longues randonnées sur l’eau. Ma parole, à l’époque je ne buvais que de l’eau et du Tang… Quand j’aurai le temps je pondrai un « reboot » de cette histoire.
Quelles sont vos sources d’inspirations ? (auteurs, lectures…)
Frédéric Dard, Chuck Palahniuk, LF Céline, François Cavanna, Balzac, Zola, Victor Hugo, Michel Tournier, Stephen King, Arthur C Clarke… j’en oublie pléthore… Beaucoup de cinéastes, également : Sergio Leone, Kubrick, Tarantino, Audiard…
Avez-vous des habitudes d’écriture ?
J’écris souvent nu, comme Victor Hugo. J’aime à me gratter les couilles en écrivant, ça stimule mon imagination. C’est un tic. Sachez que mes plus beaux paragraphes ont été rédigés en me labourant le scrotum. Je peux lire et écrire à peu près n’importe où, au boulot, dans une boîte de nuit ou le ventre d’une baleine.
L’auto-édition : est-ce un choix ou non ?
C’est un choix. Je n’ai ni le budget, ni le temps, ni l’envie de démarcher des éditeurs qui m’enverront une lettre type pour justifier leur refus – parce que seuls ceux qui débarquent tout juste dans le milieu ignorent qu’ils recevront une belle lettre standardisée de refus. L’auto-édition rapporte des cacahuètes, mais ce sont MES cacahuètes. Comme je le dis souvent, si vous faites ça pour gagner de l’argent, allez plutôt poser du carrelage au noir.
Combien de romans avez vous à votre « actif » ? Sont-ils tous en epub ou peut-on les trouver en papier pour les incorruptibles ?
Laissez-moi compter. J’ai écrit quatre romans et quatre nouvelles. C’est la seule chose dont je sois fier dans ma vie, vu que je n’ai pas de descendance. Je reviens tout de suite, je vais me chercher un Martini. Voilà. Retour à la cité des monstres et Épilogue sont également disponibles au format papier aux éditions du net. Ne les achetez surtout pas, ils sont truffés de coquilles. Erreurs de débutant, de jaculateur précoce… Je devrais brûler ou composter les exemplaires qui me restent. Préférez les versions numériques, aussi proches de la perfection qu’elles peuvent l’être.
En revanche, Le cri sauvage de l’âme n’a pas subi le même écueil. Il est disponible en broché sur amazon.
Quant au premier tome du Ténébriarque, avec ses 800 000 signes, il représenterait un pavé qu’il me faudrait vendre à un prix prohibitif. Vous et moi savons tous les deux que personne n’ira débourser vingt-cinq ou trente balles pour le roman d’un auteur inconnu par 99,99 pour cent du lectorat heroic-fantasy.
Concernant Le ténébriarque justement : Les versets du dernier soupir
Comment le définiriez vous ?
C’est le premier tome d’une saga médiéval-fantastique. J’ai voulu utiliser tous les clichés du genre – les dragons, les artefacts magiques, les sorciers et les elfes – et les magnifier. Avant sa rédaction, j’ai ingurgité quantité d’œuvres du 19ème siècle, quand le moindre écrivain faisait jouir le français.
Quel a été le déclic ?
Je ne sais plus. C’est une histoire que je porte en moi depuis plus de dix ans. Elle est probablement partie du constat que la plupart des romans heroïc-fantasy étaient mièvres et mal écrits. Je ne connaissais pas encore le Trône de Fer à l’époque…
Vous avez une imagination débordante, quelle en est la source ?
Je pourrais vous parler des grands auteurs classiques, Zola, Dumas, Balzac, Hugo, mais ce serait mentir. Ils ne m’ont appris que le souci du style. Le véritable centre névralgique de mon univers, c’est la japanime – Dragon Ball, Saint Seiya (la série culte de la famille
Question pas très sérieuse…vous subissiez une invasion de cafards quand vous l’avez écrit ?
J’ai toujours eu horreur des foules. Il n’y a rien de plus con et méchant qu’une foule. Une foule c’est une colonie d’amibes. Tout ce qui se déplace par dizaines d’individus me fait peur. Cela dit, la question est rigolote ; dans ma nouvelle Le trou de ver dans la maison du crack, il est justement question de cafards envahissants.
Combien de tomes sont prévus ?
Trois tomes sont prévus. J’embrayerai sur l’écriture du second tome quand j’aurai fini celle du roman qui m’occupe actuellement : … ….. … ……. (par superstition, je ne communique les titres de mes bouzins qu’après que j’ai jeté le premier jet).
Lequel de vos romans conseillerez-vous pour ceux qui veulent découvrir votre plume et qui, comme moi, ont du mal avec l’attente due à une série.
Jouez donc ça à pile ou face. Comme dirait ce bon Gump : la vie c’est comme une boîte de chocolat, blablabla…
Un petit mot pour vos futurs lecteurs ?
Savez-vous qu’un jour le hard-rock sauvera l’univers ? Si, si…
Non, je ne mettrais pas une musique hard-rock pour finir cet article