Une décennie s'est écoulée et une série télévisée est passée par là : Brian Bendis reprend donc le personnage de Jessica Jones, et remet le moteur en marche, pour une nouvelle production mensuelle. On ne change pas une équipe qui gagne; le scénariste a donc fait appel à Michael Gaydos pour les dessins, et c'est encore David Mack qui signe les époustouflantes couvertures, qui accompagneront chaque épisode. L'ambiance est extrêmement familière, et dès les toutes premières cases nous comprenons que la fontaine de jouvence fonctionne à merveille. C'est comme si nous avions quitté Jessica hier, et nous la retrouvons tout aussi dans la panade qu'avant, à la recherche d'elle-même, et de solutions pour se sortir de ce bien mauvais pas. Pensez donc, elle est en prison au départ, et bien qu'elle soit rapidement libérée, elle est sans argent et va devoir accepter un cas difficile et étrange pour se relancer, et payer ses dettes. En face d'elle une femme dont le mari s'est un beau jour réveillé à côté d'une épouse qu'il ne reconnaît pas. Selon les dires de cet homme déboussolé, il était autrefois marié avec une jolie blonde répondant au nom de Gwen (Stacy?) avant qu'un beau matin tout devienne différent, sans qu'il comprenne pourquoi. Mais le pire pour Jessica, ce n'est pas cette enquête qui s'amorce, mais le mystère autour de son enfant, qui semble avoir disparu, et dont la conséquence est le délitement de la relation avec Luke Cage, épaulé et soutenu par d'anciens amis et collègues qui s'empressent de demander des explications. Mais pour le moment Bendis ne nous fournit aucune véritable réponse. Certes la dernière planche nous annonce qu'une chaude mise au point devrait suivre rapidement.
En tous les cas cet épisode fonctionne à merveille, tout s'agence avec un rythme inné de la science narrative, et c'est du Bendis en très grande forme que nous retrouvons, aussi bien dans le storytelling que dans les dialogues naturels. Gaydos aussi assure pour ce qui est de la partie graphique, certaines scènes sont des clins d'œil à la vie super héroïque qui anime New-York, et qui peut vous surprendre lorsque vous prenez un café en terrasse, à l'improviste. Les expressions de Jessica, son visage, son physique jeune mais fatigué, tout ceci nous ramène à l'époque bénie de Alias, et des premières enquêtes de cette détective privée pas comme les autres. Le premier réflexe en reposant ce comics book est assez éloquent, quand on se surprend à vouloir de suite le prochain, et on maudit presque le fait de devoir patienter un mois. Assurément une des meilleures sorties de cet automne.
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