Petit Piment est éduqué dans un orphelinat à Loango au Congo. On l’a déposé devant la porte alors qu’il n’était qu’un bébé. La femme qui l’a trouvé s’appelle Sabine et elle a une tendresse particulière pour lui. Lui et ses camarades s’entendent également bien avec le prêtre de l’institution. Un jour, celui-ci ne vient pas. La révolution socialiste est là et la religion est désormais interdite dans les établissements publics. Si les enfants ont de nouveaux cours d’histoire dispensés par un professeur français qui leur enseigne l’histoire de France et non la leur, ils sont surtout sous l’autorité de Dieudonné Ngoulmoumako, un terrible directeur.
Sans vraiment le vouloir, Petit Piment et son ami Bonaventure vont s’allier aux jumeaux Songi-Songi et Tala-Tala. Mais avec eux, ils vont pouvoir s’enfuir de cet endroit qui n’a plus rien à leur offrir. L’aventure commence alors. La survit aussi. Et puis, Petit Piment rencontre Maman Fiat 500 qui lui trouve un travail. Malheureusement, la lumière qui s’était allumée au bout du tunnel ne va pas pouvoir rester allumée très longtemps… Avec Petit Piment, Alain Mabanckou parle de la terre qui l’a vu naître. Il fait équipe avec un héros naïf et touchant pour offrir un livre incroyablement conscient. L’invitation à la clarté est des plus intelligentes. Grâce à sa plume et à ses personnages, le lecteur rit, dévore les pages, est touché et dérangé aussi. Voilà un roman surprenant par son accessibilité et par les réflexions qu’il engendre. Un mets, une préparation détonante, à goûter absolument !
Présentation de l’éditeur :
Jeune orphelin de Pointe-Noire, Petit Piment effectue sa scolarité dans une institution placée sous l’autorité abusive et corrompue de Dieudonné Ngoulmoumako. Arrive bientôt la révolution socialiste, les cartes sont redistribuées. L’aventure commence. Elle le conduira notamment chez Maman Fiat 500 et ses dix filles, et la vie semble enfin lui sourire dans la gaîté quotidienne de cette maison pas si close que ça, où il rend toutes sortes de services. Jusqu’à ce que ce bonheur s’écroule. Petit Piment finit par perdre la tête, mais pas le nord : il sait qu’il a une vengeance à prendre contre celui qui a brisé son destin. Dans ce roman envoûté et envoûtant, l’auteur renoue avec le territoire de son enfance, et sait parfaitement allier la naïveté et la lucidité pour nous faire épouser le point de vue de ses personnages.