Titre : 96 : La Sixième Corde
Édition : Auto-Édition
Date de parution : 22/05/2016
Nombre de Pages : 332
J’ai accepté ce service presse sans vraiment savoir à quoi m’attendre. Alors, ai-je aimé ou pas ? À vous de le découvrir en lisant la suite.
Je vous laisse d’abord avec le résumé :
Certains matins, la vie vous laisse sacrément seul. Seul devant vos choix, avec vos doutes, face à l’avenir et, parfois pire, confrontés à votre histoire. Qu’avais-je décidé cette nuit-là ? Difficile de le dire…, mais je savais que j’avais une semaine pour évacuer douze années de mon passé, une semaine à vivre sans modération, une semaine pour préparer mon futur avec Emma. L’heure était venue de faire une valise, pleine de mes trois meilleurs amis, de Doliprane et de la bande originale du plus capital des road trips de ma vie.
J’ai pu voir un peu partout que l’on qualifiait le roman de vulgaire. Alors, oui, il y a pas mal de passages grossiers et vulgaires, mais ils ne m’ont pas spécialement choqué, étant donné que ça fait partie de “l’essence” de certains personnages et je trouve que ça rend le tout plus réaliste en étant fidèle aux caractères des protagonistes.
Je ne peux qu’être d’accord avec les détracteurs de ce roman sur le fait qu’il y a beaucoup de passages vulgaires et machistes, mais je pense qu’il faut voir au-delà, car ce roman est bien plus que ça.
À travers ces rencontres d’ex, nous faisons un véritable voyage à travers le passé d’Arnaud, mais avant tout, nous découvrons les liens très forts qui unissent nos quatre inséparables depuis près de quinze ans et franchement, je trouve que c’est une bien belle histoire.
Tout au long du récit, on se rend compte qu’en quinze ans, bien des choses changent et en étant confronté à son passé, on se demande pourquoi nous avions pris telle ou telle décision, sans vraiment trouver de réponses.
La plume des auteurs est vraiment agréable et intéressante. Ils parviennent à passer de moments drôles à des moments crus ou vulgaires à des moments et des réflexions presque poétiques avec une grande facilité et efficacité. Le vocabulaire employé est également très riche et adapté aux différentes situations. De plus, les auteurs font vraiment attention aux petits détails, et c’est vraiment très agréable.
En fait, La Sixième Corde, m’a beaucoup fait penser à un mélange réussi entre Sex and the City et Very Bad Trip, mélangeant amour, humour, sexe et poésie.
Pour finir, quelques points négatifs, même si je ne me suis pas du tout ennuyé et que j’ai apprécie ma lecture, j’ai trouvé ce roman assez long, offrant parfois quelques détails pouvant me paraître non pas inutiles, mais dont on pouvait tout de même se passer (paradoxalement, je serais bien resté encore un peu dans cet univers). Ensuite, la fin m’a laissé quelque peu perplexe, mais ce n’est pas spécialement un défait puisque du coup, j’ai vraiment envie de lire la suite.
Pour conclure, j’ai beaucoup apprécié cette lecture pleine de sincérité. Et malgré les passages décriés par beaucoup, je pense qu’il faut voir bien au-delà afin de trouver le vrai message de cette histoire. J’attends donc la suite avec impatiente, et je le lirai avec plaisir.
J’aime beaucoup cette couverture, simple et efficace.
Je vous propose maintenant de vous rendre sur le site de Caroline et Benjamin Karo, pour y retrouver plein de choses très sympas (bande-son du roman, interviews, présentation des personnages et bien d’autres choses).
Citations
Les évidences… Encore fallait-il parfois savoir garder les yeux « grands fermés » pour en deviner la présence en soi.
Moi, je trouve quand même que, passé un certain seuil de mocheté, on devrait toujours s’appeler Madame. Et passé un certain degré de « connasserie », on devrait aussi éviter d’être une de mes ex.
Je sais, mais si tu arrives encore à me supporter après toutes ces années alors qu’aucune meuf n’a réussi à le faire, c’est bien qu’il y a une raison, non ? Un ami, c’est quelqu’un qui sait tout de toi et qui t’aime quand même… Tu crois pas ?
– Excusez-moi, mademoiselle ?
Quand il le disait, Vincent avait une façon de le prononcer qui nous faisait toujours l’entendre : « Essucez-moi mademoiselle », ce qui, dans l’absolu, traduisait bien plus sa pensée profonde.
Sinon, prévoir également un kilo de gel pour ceux qui ont les cheveux plus longs que les miens et le shampoing qui va avec. J’avais pris l’habitude de tout trimballer pour eux, parce qu’avec cette équipe, tout ce qui pouvait arriver arrivait toujours.
– C’est quoi ton pseudo, là-dessus ? demandai-je.
– Chibreur du 69.
– Grande classe !
– Ouais, je m’en fous. De toute façon, j’ai mis ta photo en profil.
Je lui arrachai le téléphone des mains pour constater qu’en plus, c’était vrai.