Titre : A la grâce des hommes
Traduit de l’anglais (Australie) par Karine Reignier-Guerre
Editeur : Presses de la cité
Date de parution : 2014
395 pages
Allez, je stoppe le suspense immédiatement : j’ai adoré ce roman !
Voilà qui est dit.
Cette histoire s’inspire de faits réels qui ont eu lieu en Islande en 1828. Une femme Agnes Magnusdottir est condamnée à mort pour avoir tué son amant. Elle attend l’heure de son exécution dans une ferme, hébergée par des gens qui n’ont pas eu le choix de l’accueillir (il n’y avait pas de prison en Islande et le Danemark est loin). Je n’en dirai pas davantage, il faut le lire !
C’est un premier roman, extrêmement bien documenté, et raconté avec talent. L’auteure nous raconte les faits d’un point de vue extérieur en alternance avec une focalisation interne sur le personnage d’Agnes. Comme les personnages du livre, le lecteur, au fur et à mesure de sa lecture, s’attache de plus en plus à cette femme.
C’est la misère. Les fermes sont pauvres, les hommes et les femmes vivent difficilement, il fait froid, il fait sombre, les mauvais esprits et les superstitions règnent en maître.
La description des lieux (et notamment celle de la badstofa) correspondait tout à fait à ce que j’en avais vu en Islande. J’avais visité une reconstitution d’une ferme du XIXème siècle, ainsi les images réelles se superposaient aux images virtuelles créées par les mots de l’auteure. Magie ! Et puis j’avais confirmation de ce qu’on m’avait raconté concernant le bois flotté et autres choses.
Décidément, j’aime être emmenée, lors de mes lectures, dans un autre espace et dans un autre temps. Plus ça me dépayse et plus j’y prends du plaisir. Surtout quand c’est aussi bien écrit !
C’est sur le blog de Kathel que j’ai pris l’idée de cette lecture. Merci à elle.