Résumé made in Wikipédia
Le Roi de Drenaï a été assassiné. Une armée d'envahisseurs déferle sur le pays, avec pour mot d'ordre de tuer hommes, femmes et enfants. Mais tout espoir n'est pas perdu. Il repose sur les épaules de celui que la nation surnomme Waylander. Seul, il va s'aventurer en territoire nadir pour retrouver la célèbre Armure de Bronze, symbole de liberté. Mais peut-on faire confiance à ce Waylander… ? Après tout, c'est lui qui a assassiné le roi. Aux côtés du prêtre Dardalion et de l'ancienne actrice Danyal, l'assassin anciennement appelé Dakeyras se lance dans la quête de l'Armure de Bronze, symbole national drenaï tandis que le général Karnak défend désespérément Dros Purdol contre les troupes de Kaem le conquérant vagrian.
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L'avis semi-éclairé de Titine
Alors, faut d'abord avouer que Titine, elle flippait un peu. Généralement, quand on lui parle d'un bouquin depuis des années, Titine, elle aime pas et elle ose pas le dire parce qu'elle a un peu honte. Heureusement pour elle (et pour moi), l'expérience s'est très bien passée.
Plus particulièrement, j'avais peur de ne pas réussir à rentrer correctement dans l'histoire, effrayée par la complexité des noms et du contexte qui fait la réputation de la fantasy adulte. Ici, rien de ça (au début), l'écriture de David Gemmell est fluide et sa narration est très rythmée, impossible de s'ennuyer, les pages se tournent avec une facilité déconcertante, tellement nous sommes plongés dans le récit.
Waylander fait figure d'anti-héros par excellence, c'est un assassin, il a fait des trucs sacrément moches dans sa vie, il est torturé et plutôt antipathique. Puis, plus nous apprenons à le connaitre, plus il devient le héros masculin assez classique, viril, dégageant des effluves de testostérone à haute dose, tout en montrant des petites étincelles de petit cœur de beurre par-ci par-là (pas trop, hein, ça reste un mâle, un vrai, un qui pue des dessous de bras). On s'attache à lui sans vraiment s'en rendre compte, on comprend ses failles et ses interrogations, ses regrets et ses espoirs. Bon, je vous avoue que le côté méga viril a parfois réveillé mon côté moqueur, ça en devient risible à certains moments, comme John McClane qui, malgré toute mon adoration, me fait lever les yeux au ciel lorsqu'il arrive à sauter d'un hélicoptère avec une épaule luxée et trois balles dans le thorax (et après, il attrape l'hélico et frappe Godzilla avec) mais cela ne gêne en rien la lecture, ça ajoute même un petit peu de rigolade dans ce monde de brute, ce qui est franchement appréciable. C'est comme son tic de faire des roulades à tout bout de champ pendant une bagarre, ça m'a évoqué ça :
Et j'ai ri. Forcément.
Si Waylander prend beaucoup de place, les personnages secondaires n'en sont pas moins intéressants, j'ai particulièrement apprécié le jeune prêtre, Dardalion, qui, à côté de Waylander, ressemble à un petit oisillon tombé du nid. Celui-ci va vite prendre son envol grâce à la prestance de l'Homme (notez-le h majuscule) et il remettra sa foi en question et va créer une nouvelle branche religieuse, les 30. J'ai hâte d'en apprendre plus sur lui (si c'est le cas et je l'espère) et sur cette fameuse religion qu'est la Source. Pour ce qui est de l'unique personnage féminin, Danyal, j'ai quelques difficultés à me positionner, elle m'a clairement gonflée au début, à vouloir jouer à la méchante et en étant juste "chiante", puis elle prend en profondeur (mentalement et anatomiquement)(outch voilà qui est fort gras, je m'en excuse platement), apprend à se battre et on finit par oublier, par la respecter et par l'apprécier.
Les scènes de bataille sont très chouettes et très bien mises en scène, rien de bien gore toutefois (j'aime bien quand c'est gore, niark niark) et finissent par être très cinématographiques. J'ai souvent eu cette image en tête, celle d'un héros se battant pour sa vie et celles de ses compagnons sous le soleil couchant, tournant le dos à une explosion (même si il n'y en a pas vraiment ici) tel le badass qu'il est. Bref, c'est génial et on se prend très vite au jeu. Le seul point négatif que je peux soulever est que, plus on avançait dans l'histoire, plus j'étais paumée dans le "qui sont les méchants, qui sont les gentils ou d'où qui vont déjà ?" mais on s'y retrouve tout de même vers la fin et ça ne gêne pas vraiment le bon déroulement de la lecture.
Merci David, belle illustration.
4/5
En Bref
Titine est conquise. Totalement. Tellement que si June et Mimine ne la surveillaient pas attentivement, Titine, elle serait déjà en train de sauter des étapes et de lire Légende (et le reste de la série aussi). Mais nous allons être sages, le Broco, Titine et moi, et on va attendre. Diantre. La chose ne va pas être facile. Quoi qu'il en soit, si vous avez envie de découvrir de la fantasy sympa, avec un bon potentiel de déconnexion de cerveau, le Cycle de Drenaï est fait pour vous. Perso, je ne m'attendais pas à aimer autant, ce n'est vraiment le genre que je préfère d'habitude, c'est dire le pouvoir de Monsieur Gemmel et le charisme de son macho de héros. Ce premier tome ouvre tout un tas de pistes, présente beaucoup de personnages, et j'ai hâte d'en lire plus, d'en apprendre davantage sur eux et sur leur destin.
Quelques citations parce qu'on n'est pas des bêtes et que Titine a capté comment marchaient les notes sur sa Kindle.
[Waylander s'adressant à Danyal] "- C'est bien parce que tu es une femme que tu comprends pas les mots simples."
[Badass Style et Bromance] "Là, dans le soleil couchant d'un rouge évanescent, se tenait Waylander, emmitouflé dans sa cape. Le soleil allait disparaître derrière lui, et sa silhouette se découpait dans le ciel sanguin - impassible et pourtant puissante ; elle semblait avoir jeté un sort sur la scène. Sa cape en cuir reflétait la lumière mourante. En le voyant, Dardalion sentit son cœur s'emballer."
[Philosophie dépressive] - Du courage ? Il ne faut pas de courage pour mourir. En revanche, il faut du cran pour vivre.
La chronique de JuneLa chronique du Charmant Petit Monstre