Ça a suffisamment duré !
Aussi, bien imbibés, les sept copains ont pris leur décision : il faut qu’Ambert et Issoire, sous-préfectures dans le Puy-de-Dôme, payent pour leur arrogance ! L’expédition punitive est donc organisée…
Plus proche de la farce que de l’étude de mœurs, cette odyssée grand-guignolesque dépasse toute notion de bon sens. Jules Romain envoie ses troupes semer la zizanie et plonge ces communes tranquilles en pleine invraisemblance, n’hésitant pas, au passage, à se moquer ouvertement de la religion et de l’administration. Le problème c’est que ses cibles sont d’autant moins subtiles qu’il tire un peu sur l’ambulance et que l’humour est d’autant plus daté que les références sont passées. Je ne sais pas si cet humour fonctionnait sur ses contemporains mais j’ai peur que ce ne soit plus vraiment le cas aujourd’hui. Pour être honnête, ce n’est pas très drôle. Même si c’est plutôt juste.
Donc, s’il faut lire ce roman, c’est plus pour sa langue créative, en particulier pour ce long passage oulipien de tentative poétique. Et c’est surtout pour le beau sermon faisant l’apologie de la luxure déclamé aux paroissiens stupéfaits.
D’ailleurs, ça me fait penser que je ne suis pas du tout sûr de savoir placer Ambert et Issoire sur une carte. Il faut que je regarde ça.