Les Catilinaires – Amélie Nothomb

Par Celine72 @Celine_UDL

La solitude à deux, tel était le rêve d'Émile et de Juliette. Une maison au fond des bois pour y finir leurs jours, l'un près de l'autre. Étrangement, cette parfaite thébaïde comportait un voisin. Un nommé Palamède Bernardin, qui d'abord est venu se présenter, puis a pris l'habitude de s'incruster chez eux chaque après-midi, de quatre à six heures. Sans dire un mot, ou presque. Et cette présence absurde va peu à peu devenir plus dérangeante pour le couple que toutes les foules du monde...

Émile et Juliette, tous deux âgés de soixante-cinq ans, ont trouvé la Maison, celle dont ils ont toujours rêvé, retirée à la campagne avec pour seul voisin, un médecin à la retraite : Monsieur Bernardin. Mais ce dernier va vite devenir envahissant pour notre couple de retraités car il prend vite l'habitude de venir chez eux à la même heure et d'y rester deux heures et le pire c'est qu'il ne parle pratiquement pas, il ne sait que répondre par des " oui " ou des " non ". Ils arrivent tout de même à apprendre que Palamède Bernardin a une femme nommée Bernadette et décident alors de les inviter tout deux à dîner, histoire de mettre en place un plan afin qu'il ne vienne plus chez eux. Mais le couple, ressent vite de la peine pour Bernadette et décide qu'il faut lui venir en aide. Quant avec Palamède, ils ne sont pas au bout de leurs surprises jusqu'au jour où cela dépasse Émile.

Les Catilinaires est une comédie à l'humour noir dans laquelle Amélie Nothomb nous dépeint à merveille la psychologie des protagonistes et nous décrit de façon comique le physique du couple Bernardin. De plus, le fait qu'Émile soit le narrateur de cette histoire, on ressent très bien à quel point ce voisin va le changer dans son comportement car il devient plus irritable et parfois il parle à Juliette comme il n'aurait jamais osé le faire auparavant.
En conclusion, j'ai passé un agréable moment de lecture avec ce court roman car Nothomb a réussi à me faire sourire d'une intrigue qui n'aurait pas dû être drôle et dont son dénouement a été pour moi inattendu.

Il y a des maisons qui donnent des ordres. Elles sont plus impérieuses que le destin : au premier regard, on est vaincu.

On ne lutte pas contre l'inconscient.

La bonté mal pratiquée n'est pas de la bonté.

On ne manque de rien quand on n'aime rien.