Traduction : Aldéric Gianoly
Note :
La chasse aux sorcières est ouverte !
Dans les profondeurs de la forêt, à l'abri de la haine des habitants du village voisin, Brusenna mène une existence paisible aux côtés de sa mère. Elle sait simplement qu'elle est une sorcière, une des gardienne de la nature qui contrôlent les éléments par leur force de leur chant. Quand, un matin, sa mère l'abandonne pour aller combattre un ennemi dont elle ignore tout, le monde de Brusenna bascule.
Jeune et sans expérience, elle se retrouve seule dans un pays ravagé par la sécheresse, où se lève le vent de la guerre. Les chasseurs ne tardent pas à la débusquer, car elle est désormais la dernière. La dernière des sorcières. Avec une seule mission : survivre. Et un seul allié, le Protecteur chargé de l'amener à bon port.
La dernière des sorcières parviendra-t-elle à empêcher leur chant de s'éteindre ?
Je ne vais pas passer par quatre chemins, ce roman a été une déception. Pourtant, avec sa superbe couverture et son résumé des plus alléchants, il promettait un bon moment de lecture. Malheureusement, son charme n'a pas opéré sur moi, au point que j'ai du me forcer pour le terminer.
De fait, j'ai bien failli l'abandonner, et ce, à plusieurs reprises. La cause principale est le style de la narration. Beaucoup trop de descriptions, qui pour la plupart n'apportent rien au récit, et une intrigue saccadée et trop hâtive à plusieurs moments. À plusieurs reprises, je me suis demandée si je n'avais pas loupé des pages tant le récit passe sous silence des passages intéressants tandis que d'autres, inintéressants, sont développés. Certes, il y a de l'action (parfois trop) mais je me suis tout de même ennuyée, surtout vers la fin. Il est clair qu'avec une centaine de pages en moins, il aurait déjà été un peu plus attrayant. En fait, je n'ai pas toujours compris les choix de l'auteure même si l'idée d'avoir différents points de vue m'a plu. Par exemple, la confrontation que j'attendais le plus s'est révélée n'être qu'une péripétie, et décevante en plus de cela. On ajoute à cela de faux suspens et des coupures dans le récit qui étonnes et font perdre quelques secondes le fil de l'histoire. Mais, le plus gros " défaut " de ce roman est sans doute le manque de dialogues qui entraîne une narration surabondante et un peu indigeste à certains moments.
Ce manque de dialogue fait que je ne me suis absolument pas attaché aux personnages, ni même à Brusenna. J'étais indifférente à ce qui lui arrivait et je l'ai même trouvé quelque peu égocentrique. Je n'ai pas été touchée face à des scènes tristes alors que je suis la première à dire que j'ai un coeur d'artichaut et la larme facile. Là, rien. Et puis, l'histoire d'amour est plate et peu crédible à mon sens. Les personnalités des personnages manquent cruellement de profondeurs et les méchants sont basés sur des clichés.
Néanmoins, il y a quelques points positifs. L'univers, original et riche, dépoussière l'image des sorcières et la plume de l'auteur n'est pas désagréable. Toutefois, c'est trop peu pour rattraper le reste. Au final, j'ai été spectatrice d'une histoire dont je me suis sentie écartée et qui m'est apparu surréaliste par de nombreux aspects. La suite des aventures de Brusenna se fera sans moi, je n'éprouve aucune envie de continuer l'aventure. Dommage.
Malgré cette petite déception, je vous dis bonne lecture à tous et à bientôt pour une nouvelle chronique !
Bisous à vous mes petits bouquineurs !
Élevée sur un ranch au pied des montagnes, dans l'Utah, Amber Argyle a vécu entourée par la nature et les chevaux. Après une maîtrise de littérature, elle se consacre à sa passion, l'écriture. Après Witch song, elle est l'auteure d'une atre trilogie, encore en cours, Winter Queen.