Titre : Une si jolie petite guerre
Auteur : Marcelino Truong
Date de parution : octobre 2012
Editions : Denoël graphic
Résumé :
En 1961, John F. Kennedy devient le 35e président des Etats-Unis. Décidé à endiguer le communisme en Asie, il lance le Projet Beef-Up, destiné à renforcer l’aide militaire américaine au Sud-Vietnam. C’est dans ce contexte que Marcelino Truong et sa famille arrivent à Saigon. Sa mère est malouine, son père vietnamien. Directeur de l’agence Vetnam-Press, Truong Buu Khanh fréquente le Palais de l’Indépendance où il fait office d’interprète auprès du président Ngô Dinh Diêm, chef d’un régime autoritaire pris dans ses contradictions, entre nationalisme, rejet du passé colonial, influence chrétienne et antimarxisme virulent. Fasciné par l’armement lourd débarqué des gros porteurs US, par la multiplication des attentats et des coups d’Etat, Marcelino pose un regard d’enfant sur cette guerre en train de naître qui ressemble à un jeu, une si jolie petite guerre d’une forme inconnue, où l’opinion mondiale prendra toute sa part.
Mon avis :
Dans ce roman graphique, on suit la vie de la famille Truong qui part s’installer à Saïgon dans la République du Vietnam en 1961.
L’auteur nous raconte sa jeunesse dans ce pays touché par la guerre et nous délivre sa propre vision, celle d’un enfant à l’époque, de ces évenements.
Ce livre est très riche historiquement parlant et j’ai apprécié la qualité du travail effectué par l’auteur qui évoque la propagande de ces années-là mais aussi les violences commises lors de ce conflit.
Son regard reste neutre et malgré la présence de tous ces détails historiques, le récit reste complètement accessible.
En effet, Marcelino Truong mêle l’Histoire à sa propre histoire. On y retrouve un grand nombre de ses souvenirs d’enfance avec ses parents, ses frères et soeurs.
Un second volume est sorti en 2015 et s’intitule Give peace a chance. L’auteur y évoque cette fois-ci sa vie en Angleterre à son retour de Saïgon.
Une BD réussie aussi bien graphiquement qu’au niveau de la narration où l’auteur jongle adroitement entre anecdotes personnelles et faits historiques.
Ma note : 8/10