Tricksters, un texte d’Alain Gagnon aux Éditions de la Taverne Bleue

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Un motel perdu au milieu d’une plaine austère. Une visiteuse y descend du car, dans l’automne qui s’installe. Elle se fuit et fuit une enfance qui l’obsède. Elle y trouvera beaucoup plus qu’elle n’aurait pu imaginer.

Des présences hostiles y affluent, et les humains ne peuvent pas grand-chose pour les contrer.

Ces citations résument très bien l’atmosphère, le contenu du texte, et la nature des êtres terrifiants qui le hantent.

 Les Amérindiens du Sud-Ouest américain les appellent les tricksters – les ratoureux ou les trompeurs. Ils habitent un monde parallèle au nôtre et se complaisent à utiliser nos souvenirs individuels et collectifs pour monter des scénarios et y jouer des personnages aberrants, mais plausibles, qui nous confondent et nous effraient. Ils racontent alors une histoire dont nous pouvons vérifier la véracité et la source, et simultanément nous mentent. Jean de Londres, Ceux d’à côté

 Derrière les apparences, comme l’ont appréhendé un groupe de philosophes primitifs, les Hopis, se cache ce qui ne se manifeste pas, et dont l’étendue et le peuplement excèdent le réel. » Loren Eiseley, Le monde inattendu

 — Si vos clients n’entendent rien, me dit monsieur Sigismond, c’est pour vous que ces choses arrivent. Ça vous suivrait peut-être. Je suis de ceux qui croient que ces ectoplasmes ou tricksters pourraient puiser dans nos souvenirs, nos peurs, pour monter de véritables saynètes, dans le but de nous effrayer, de nous manipuler. Jeanne d’Arc, Hitler, Alexandre et autres grands politiques, peut-être n’ont-ils été que les victimes des tricksters ? (a)
(a) Trickster : traduction : escroc, joueur de tours, faussaire, fripon, coquin, trompeur. Les Amérindiens du Sud-Ouest américain nomment ainsi les êtres à l’origine des phénomènes de poltergeists ou de hantise.

 Je me relis et je ne suis plus certaine de l’existence réelle de ce monsieur Sigismond. Ni de cette clairière qui m’est apparue soudain au cours d’une promenade, dans ce lieu où il n’y a pourtant que des champs. Avec son allure vieillotte et un peu guindée, il m’apparaît l’archétype même du vieux professeur. Et c’est probablement ce qu’il est, une représentation archétypale. (43 p.)

Une autre incursion dans ce pays d’Euxémie si cher à l’auteur.

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L’auteur : Alain Gagnon a remporté à deux reprises le Prix fiction roman dualain gagnon, Chat Qui Louche, francophonie, littérature, maykan, québec Salon du Livre du Saguenay–Lac-Saint-Jean pour Sud (Pleine Lune, 1996) et Thomas K (Pleine Lune, 1998). Quatre de ses ouvrages en prose ont ensuite paru chez Triptyque : Lélie ou la vie horizontale (2003), Jakob, fils de Jakob (2004), Le truc de l’oncle Henry (2006) et Les Dames de l’Estuaire (2013). Il a reçu à quatre reprises le Prix poésie du même salon pour Ces oiseaux de mémoire (Le Loup de Gouttière, 2003), L’espace de la musique (Triptyque, 2005), Les versets du pluriel (Triptyque, 2008) et Chants d’août (Triptyque, 2011). En octobre 2011, on lui décernera le Prix littéraire Intérêt général pour son essai, Propos pour Jacob (La Grenouille Bleue, 2010). Il a aussi publié quelques ouvrages du genre fantastique, dont Kassauan, Chronique d’Euxémie et Cornes (Éd. du CRAM), et Le bal des dieux (MBNE) ; récemment il publiait un essai, Fantômes d’étoiles, chez ce même éditeur. On compte également plusieurs parutions chez Lanctôt Éditeur (Michel Brûlé), Pierre Tisseyre et JCL. De novembre 2008 à décembre 2009, il a joué le rôle d’éditeur associé à la Grenouille bleue. Il gère aujourd’hui un blogue qui est devenu un véritable magazine littéraire : Le Chat Qui Louche 1 et 2