Ken Follett
Allemagne, 1933. Le pays voit émerger un courant politique qui prend énormément : le nazisme. Maud et sa famille assistent impuissants à cette vague déferlante, qui va changer à jamais la face du monde.
En Angleterre, Ethel et sa famille sont témoins des changements de la population au lendemain de la Première Guerre Mondiale et des bagarres incessantes entre les groupes politiques. La lutte des classes est amorcée.
Les russes surveillent les pays frontaliers. Les américains surveillent le monde.
Ce second tome est très long et couvre la partie de l'histoire de 33à 47. Le monde sort de la Première Guerre Mondiale, qui fut extrêmement meurtrière. L'ambiance et l'entente entre les pays sont ténues. L'Allemagne vit comme un affront le traité de Versailles, les obligeant à se démilitariser et subir une véritable pauvreté.
La dette à rembourser est colossale et c'est sur ce terreau fertile que va émerger Adolf Hitler et son parti.
Tout était fait pour que ses idées prennent racines et trouvent écho auprès de la population affamée et meurtrie.
L'Europe va repartir en Guerre contre ce pays mais les souffrances endurées vont être importantes.
La Pologne va tomber en premier, déclenchant les hostilités. La France suivra de près, trop facilement du reste (merci les politiciens de l'époque). Le monde va sombrer dans un chaos indescriptible.
L'émotion est au rendez-vous à la lecture de ce second tome. Comment rester de marbre quand Ken Follett nous relate la chute des bombes sur Londres, la prise de la France et la mort de toutes ses personnes ? L'attaque de Pearl Harbor ou Hiroshima ?
Néanmoins, et malgré une lecture qui m'a tenue en haleine et que j'ai beaucoup aimé, je regrette certaines choses. Je note, par exemple, que la France est très peu représentée dans ces romans. A peine sommes-nous présents, une évocation au titre de l'invasion par les allemands ou un français rencontré, par-ci, par-là, mais c'est tout.
La France a combattu, la France a résisté et la France a été présente tout au long de cette période, il ne faut pas l'oublier tout de même.
De plus, nous ressentons l'animosité que semble ressentir l'auteur pour la caste aristocratique et son " goût " pour la classe moyenne. Les personnages anglais aristocrates sont des vraies têtes à claque alors que les personnages russes sont présentés comme des victimes alors qu'ils sont tout bonnement insupportables.
Au final, sur un roman de plus de 1000 pages, l'ensemble remporte ma validation. Il a le mérite de tout de même parler d'une période importante de notre monde et de mixer le tout avec beaucoup de romantisme.
Concernant l'auteur, j'ai déjà parlé dans mon précédent billet de mon goût pour son écriture et sa plume à toute épreuve. Je salue bas l'auteur capable de produire une trilogie aussi importante.
En résumé, ce second tome est aussi bien que le premier. J'ai hâte d'entamer le troisième et dernier volet de cette trilogie, qui va traiter entre autre de la guerre froide et la chute du Mur.
Très bonne lecture à tous.