Avant de commencer mes bêtises, je remercie Babelio et les éditions Mirobole pour l'envoi de ce livre. Un petit coucou à mon adorable partenaire de lecture commune, Popcorn & Gibberish, qui a partagé cette étrange aventure avec moi. Je vous préviens, c'est maintenant que les choses se gâtent. Je vais essayer de ne pas être trop méchante ou moqueuse mais alors là, ça ne va vraiment pas être facile. Ni très clair sans doute, on va faire ce qu'on peut...
Avant tout, l'histoire
Vandam est peintre en bâtiment. Il a connu la dépendance aux drogues et la prison. Il est fasciné par l’histoire militaire, voue un culte aux grands chefs de guerre et fait deux cents pompes par jour. Il hante la taverne de sa banlieue praguoise pour boire des bières ou se battre. Il vit une aventure avec la serveuse Lucka. Et il est fier d’avoir donné le premier coup lors de la Révolution de Velours de 1989 qui a précipité la chute du communisme tchèque. Dans ces pages, il livre ses « leçons de vie » et déverse ses obsessions, entre le rire et la rage. Épopée européenne et universelle, poème brutal et mélancolique, monologue dense et halluciné, Avenue nationale plonge le lecteur dans la tête d’un néo-extrémiste ordinaire perdu dans une démocratie en quête d’identité et reflète les paradoxes des idéologies contemporaines.
L'avis complètement perdu de Titine
J'ai terminé ce bouquin il y a seulement quelques jours et je dois vous avouer que sans la quatrième de couverture, j'aurais été bien en peine de vous raconter l'histoire. Honnêtement, je n'ai rien mais alors rien compris à ce bouquin. Dès le début, Vandam s'adresse directement à nous, il nous fait part de ses pensées, de son histoire, de ses amours, du nombre de pompes qu'il fait tous les jours (et nous conseille d'ailleurs d'en faire autant). Et on sent vraiment qu'il y a quelque chose qui tourne pas rond là-haut, l'araignée, sa toile et sa réserve de moustiques et toute une colonie de vacances. Parce que le bonhomme, il répète TOUT LE TEMPS la même chose. Je comprends l'effet stylistique du truc, ça en devient presque poétique, le texte sonne comme un rap ou un slam, mais mes aïeux, à lire, c'est d'une pénibilité. Peut-être qu'en récitation, en pièce de théâtre, j'aurais mieux intégré ce qu'a essayé de me dire l'auteur mais là, autant vous dire que c'est tombé dans l'oreille d'une sourde. Je me suis même rendu compte qu'au bout d'un moment, les mots défilaient devant mes yeux sans que je les voie et encore moins, que je les comprenne.
Les phrases sont courtes, le ton laminaire, ça aurait pu être beau ou même carrément épique (Vandam a l'air d'avoir vécu beaucoup, son expérience aurait pu être passionnante), c'est pourtant retombé comme un soufflé dès les premières pages pour moi. Le seul point positif est peut-être cette virulence, cette violence face aux discours de ces politiciens qui n'ont pas la moindre idée de comment vraiment s'adresser à ce genre de personnes. Violence qui passe d'une débilité profonde au début à un plaidoyer agressif mais plus intelligemment tourné vers la fin. Néanmoins, j'ai beaucoup de mal à trouver de la beauté dans le message que Vandam véhicule et j'ai encore plus de mal à éprouver de la compassion pour un nazi, même s'il dit ne pas l'être.
Entendons-nous bien : je n'ai pas aimé du tout et si ce livre n'avait pas été pour Babelio, je l'aurais sans doute abandonné dès les cinq premières pages. Après, je n'aime pas particulièrement descendre un livre, surtout quand celui-ci me fait me sentir bête de ne pas l'avoir compris. Je me rends bien compte qu'il n'était pas fait pour moi et je ne sais pas du tout à qui je pourrais le conseiller. Toutefois, je suis tombée sur quelques bonnes critiques (en voilà une) qui pourraient peut-être convaincre certains d'entre vous. Par contre, je vous avoue que je n'ai pas du tout l'impression d'avoir lu le même livre de ces chroniqueurs, vous voilà prévenus ^^.
1/5
En Bref
Courage, fuyons.
Cela dit, je réitère, je serais tout à fait partant pour une lecture à voix haute avec un acteur qui saurait rendre la colère (et le désespoir) de ce Vandam-là. Je sens que ça pourrait être carrément passionnant.
Et moi, je retourne à mon Waylander, je préfère ce badass-là.
La Chronique de Popcorn & Gibberish