Tout est dans la concentration. Tout est dans la patience, le calme, la maîtrise du souffle. Les bons jours, un seul tir parfaitement réussi suffit à lui donner la joie du travail accompli. Alors, le narrateur redescend de ce toit d'immeuble où il s'était embusqué pour tuer - dans cette ville livrée à la guerre civile -, et il rentre chez lui, retrouver sa mère à demi folle. Puis survient Myrna, une jeune fille de quinze ans embauchée pour prendre soin de la mère malade. Myrna dont la naissante féminité devient pour lui un objet de fascination, un rêve d'amour - l'autre chemin vers la perfection ?
La perfection du tir est un roman bien étrange pour lequel il m'est difficile de vous en faire un résumé car on ne connaît ni le prénom et ni l'âge du narrateur, on sait juste que c'est un militaire défendant sa région des ennemis, mais on n'a pas connaissance non plus du lieu et de la période de cette guerre. La seule chose que l'on apprend c'est que notre héros aime tirer, qu'il a une mère qui est devenue folle au point où il a dû faire appel à Myrna, jeune fille de quinze ans, pour qu'elle s'occupe d'elle.
À travers ce roman, Mathias Énard nous plonge dans la psychologie du narrateur et nous décrit l'horreur de la guerre. C'est un récit sombre dont les quelques pensées obscènes du narrateur envers Myrna peuvent choquer le lecteur. Mais d'un côté, j'ai tout de même trouvé de la sensibilité chez lui.
En conclusion, ce ne sera pas un livre inoubliable pour ma part mais j'ai beaucoup apprécié la plume de l'auteur, et il faut aussi reconnaître qu'il y a une part de vérité sur le comportement des combattants en période de guerre.
25ème heure du livre 2015Quand on écoute attentivement, la nuit, dans la nature, il semble que les oreilles inventent ce que les yeux ne voient pas et, libérées de tout contrôle, amplifient des bruits aléatoires qui en plein jour n'auraient même pas existé.