Voilààà. Après un entracte nocturne égayé de sang de dragon et de gâteau aux araignées, comme promis hier (lire ici), j'ai repris et achevé la lecture du Harry Potter 8, soit "Harry Potter et l'enfant maudit" ("Harry Potter and the Cursed Child", une pièce de théâtre de Jack Thorne d'après une nouvelle histoire originale de J.K. Rowling, John Tiffany & Jack Thorne, traduite de l'anglais par Jean-François Ménard, Gallimard Jeunesse, 352 pages) qui sortait ce 14 octobre à 00h01.
Autant le savoir. J'opère comme J.K. Rowling. Je table sur le fait que tout le monde se souvient de tous les épisodes de la saga pottérienne. Et donc, je n'explique rien. Tant pis pour les Moldus.
On savait déjà qu'il est dangereux de jouer avec le feu. Dans ce nouvel épisode, sous forme de pièce de théâtre, je le rappelle, Albus et Scorpius, respectivement les fils de Harry Potter et Drago Malefoy, à moins que le second ne soit le fils de Voldemort comme le rapporte avec insistance une rumeur, nous enseignent qu'il est encore plus dangereux de jouer avec le temps. Car depuis que les ados ont eu recours à un Retourneur de temps, appareil totalement interdit et censé introuvable, même s'ils l'ont utilisé pour une bonne cause, ramener Cedric Diggory à la vie, le lecteur ne s'en sort plus. Albus et Scorpius sont retournés dans le passé et ont tenté de le modifier. Les époques se sont mélangées. Passé et présent s'entremêlent en partie et il est très difficile de s'y retrouver. Surtout que les explications se trouvent la plupart du temps dans les données scéniques, peu agréables à lire. Ron et Hermione sont-ils mariés ou pas? Ont-ils une fille dénommée Rose ou pas? Est-on aujourd'hui ou dix-neuf ans plus tôt? Et le temps remonté dont on nous parle ici ou là est-il celui qui a été modifié ou l'original? En répliques de théâtre, c'est assez dur à suivre. Pour les personnages comme pour les lecteurs. On retrouve au présent des héros dont le passé a été rétrospectivement changé. Ces deux mondes se superposent par moments. Vraiment pas simple...
J.K. Rowling a visé haut mais elle n'a peut-être pas utilisé le bon sort. Elle remue dans sa grande casserole des éléments connus, en y ajoutant l'ingrédient de l'enfant maudit, qui ne sera évidemment pas celui qu'on pensait. Fausses pistes, renversements de situations, suspenses, humour parfois, utilisation de sorts figurent dans la recette. Mais au final, le plat passe plutôt mal, se perdant entre des dialogues souvent insipides et sans fin, des scènes pseudo-déchirantes entres pères et fils, des disputes ici et là... L'ensemble est assez décevant. C'est d'autant plus dommage que l'idée de retrouver le petit monde de Poudlard était une promesse de plaisir de lecture. Enfin, s'il fallait faire un film de "Harry Potter et l'enfant maudit", le scénario serait quasiment prêt.
Autant le savoir. J'opère comme J.K. Rowling. Je table sur le fait que tout le monde se souvient de tous les épisodes de la saga pottérienne. Et donc, je n'explique rien. Tant pis pour les Moldus.
On savait déjà qu'il est dangereux de jouer avec le feu. Dans ce nouvel épisode, sous forme de pièce de théâtre, je le rappelle, Albus et Scorpius, respectivement les fils de Harry Potter et Drago Malefoy, à moins que le second ne soit le fils de Voldemort comme le rapporte avec insistance une rumeur, nous enseignent qu'il est encore plus dangereux de jouer avec le temps. Car depuis que les ados ont eu recours à un Retourneur de temps, appareil totalement interdit et censé introuvable, même s'ils l'ont utilisé pour une bonne cause, ramener Cedric Diggory à la vie, le lecteur ne s'en sort plus. Albus et Scorpius sont retournés dans le passé et ont tenté de le modifier. Les époques se sont mélangées. Passé et présent s'entremêlent en partie et il est très difficile de s'y retrouver. Surtout que les explications se trouvent la plupart du temps dans les données scéniques, peu agréables à lire. Ron et Hermione sont-ils mariés ou pas? Ont-ils une fille dénommée Rose ou pas? Est-on aujourd'hui ou dix-neuf ans plus tôt? Et le temps remonté dont on nous parle ici ou là est-il celui qui a été modifié ou l'original? En répliques de théâtre, c'est assez dur à suivre. Pour les personnages comme pour les lecteurs. On retrouve au présent des héros dont le passé a été rétrospectivement changé. Ces deux mondes se superposent par moments. Vraiment pas simple...
J.K. Rowling a visé haut mais elle n'a peut-être pas utilisé le bon sort. Elle remue dans sa grande casserole des éléments connus, en y ajoutant l'ingrédient de l'enfant maudit, qui ne sera évidemment pas celui qu'on pensait. Fausses pistes, renversements de situations, suspenses, humour parfois, utilisation de sorts figurent dans la recette. Mais au final, le plat passe plutôt mal, se perdant entre des dialogues souvent insipides et sans fin, des scènes pseudo-déchirantes entres pères et fils, des disputes ici et là... L'ensemble est assez décevant. C'est d'autant plus dommage que l'idée de retrouver le petit monde de Poudlard était une promesse de plaisir de lecture. Enfin, s'il fallait faire un film de "Harry Potter et l'enfant maudit", le scénario serait quasiment prêt.