[Chronique #66] Harry Potter Et l’Enfant Maudit

Par Rose @secretsderose

  • Auteur : J.K. Rowling, John Tiffany et Jack Thorne
  • Edition : Gallimard
  • Sortie en Juillet 2016 (vo) et le 14 octobre 2016 (vf) , 21€, 330 pages
  • Thèmes : Harry Potter, Poudlard, magie, sorcier, malédiction, aventure, pièce de théâtre
  • 4ème de couverture : « Etre Harry Potter n’a jamais été facile et ne l’est pas davantage depuis qu’il est un employé surmené du ministère de la Magie, marié et père de trois enfants. Tandis que Harry se débat avec un passé qui refuse de le laisser en paix, son plus jeune fils, Albus Severus, doit lutter avec le poids d’un héritage familial dont il n’a jamais voulu. Le destin vient fusionner passé et présent. Père et fils se retrouvent face à une dure vérité : parfois, les ténèbres surviennent des endroits les plus inattendus. »

Mon avis

Ah, Harry Potter, mes premières lectures, mes premières émotions, un des premiers livres qui m’a fait aimer la lecture. Je n’avais pas 10 ans lorsque j’ai lu le premier tome, et je me suis arrêtée au cinquième tome, peut-être parce que je n’avais pas le courage à ce moment de lire jusqu’au bout alors que l’univers commençait à s’assombrir, je ne me sentais pas prête. Je l’ai toujours regretter, et d’ailleurs, je pense m’offrir très rapidement un superbe coffret avec tous les romans en édition collector afin de pouvoir les relire. Du coup, lorsque le huitième est sorti, j’hésitais à le prendre. Je suis une grande fan, mais j’avoue volontiers de pas arriver à la cheville de certains potterheads. Dans un premier temps, j’ai été freinée par le fait que je n’avais pas lu les deux derniers, puis, par le fait que c’était en anglais, et enfin, j’ai eu du mal à le trouver. Pourtant, il me faisait vraiment envie, j’ai mis de côté mes peurs étranges et j’ai sauté le pas. Harry Potter avait presque mon âge lorsqu’il est entré à l’école des sorciers, j’ai grandi en même temps que lui, j’ai rêvé d’être à sa place un nombre incalculable de fois, comment pouvais-je résister au fait d’y retourner une fois de plus ? Alors ? Prêts pour une nouvelle rentrée à Poudlard ?

Dix-neuf ans se sont écoulés depuis la bataille de Poudlard, Voldemort est mort, mais beaucoup des membres de l’Ordre aussi. Malgré tout, le monde n’a pas changé. Les anciens mangemorts continuent à faire des leurs, Harry, Ron et Hermione travaillant pour le ministère de la magie à des postes plus ou moins importants tentent de comprendre ce qui se trame. Durant le même temps, Albus, le second fils d’Harry et Ginny entre à l’école et se retrouve à Serpentard avec pour meilleur ami Scorpius, le fils de Draco. Mais il n’est pas facile d’être le fils d’Harry Potter, surtout lorsque l’on se retrouve à Serpentard. Albus, en quête d’identité et prêt à tout pour que l’on ne compare plus à son père, qu’il existe pour lui même et non dans l’ombre des Potter. Et pour cela, il pourrait changer le cours des c

Bienvenue à Poudlard, l’école de sorcellerie

Qu’on se le dise, j’adore des pièces de théâtre, ça n’a pas du tout été un frein pour moi de retrouver cette lecture sous ce format, bien au contraire. Je sais que beaucoup avaient peur de ne pas pouvoir se plonger correctement dans l’univers à cause de cela surement à cause du manque de narration, mais on retrouve très rapidement l’univers que l’on aime temps. Dès les premières pages, en fait. On ne fait presque plus attention au mode de narration pour ne plus faire attention aux mots qui courent sous nos yeux. Malgré tout, Harry Potter, reste Harry Potter et l’univers l’emporte sur tout, même avec une manière différente de l’écrire. 

L’intrigue est rythmée, émouvante, pleine de surprises et niveau action, on est servi. On y traite avec justesse des voyages dans le temps et des conséquences que peuvent avoir des transformations même minimes sur le temps présent. Alors oui, forcément, l’intrigue parait parfois un peu facile, il n’y a pas beaucoup de recherches, il y a beaucoup de raccourcis, elle est parfois décousue et difficile à suivre (c’est le format qui veut ça). Mais il ne faut pas rêver, on ne peut arriver avec une pièce de théâtre de trois cents pages, à la qualité littéraire d’un roman de sept cents. Donc, à tous ceux qui disent que le livre ne sert à rien, que c’est juste une manière pour JKR de se faire de l’argent (parce que oui, j’en ai entendu des inepties), réfléchissez un peu, elle est assez riche pour faire ce qu’elle veut dans sa vie. Mais grâce à elle, nous pouvons encore vivre dans ce si bel univers aux possibilités infinies.

Au moins, ce roman nous permet d’en savoir plus sur l’avenir de nos personnages. On retrouve notre trio infernal près de vingt ans plus tard, ils ont eu le temps de se marier, d’avoir des enfants, qui eux-mêmes font leur rentrée à Poudlard. Et pourtant, lorsqu’ils interagissent les uns avec les autres, on retrouve l’humour, l’amitié sans faille, la même dynamique, bref, tout ce que l’on aime. On observe les personnages sous un autre regard, un peu plus psychologique, l’intrigue est tournée autour d’Albus, un jeune garçon plein de ressentiments envers son père, il est complètement perdu, et Harry se bât pour retrouver l’amour de son fils. On assiste parfois à de belles scènes entre les deux personnages, d’autres plus dures, comme celle de la vie d’un adolescent avec ses parents. On retrouve aussi les grandes histoires d’amitié qui nous avaient tant séduits durant les premiers tomes et entre les deux fils des deux ennemis légendaires, joli pied de nez à la vie.

Des personnages poignants

Albus est le personnage principal de cet opus, c’est un garçon très perturbé par son héritage paternel. Il est le seul Potter à être allé à Serpentard, il cherche par tous les moyens à se défaire de l’image de son père, à le défier, au point qu’Harry ne sait plus comment faire pour gérer son fils. Pourtant, il est d’une vive intelligence et possède un grand cœur. Il essaye de faire ce qu’il pense être juste pour aider les gens. Le fait qu’il fait comme son père un certain nombre d’erreurs avant d’y parvenir le rapproche beaucoup plus de lui que ce qu’il pourrait bien vouloir l’admettre.

Scorpius a été pour moi un véritable coup de cœur, bien loin de l’image que l’on a pu avoir de son père torturé, il est gentil, plein de vie, toujours là pour son ami et amoureux de Rose, la fille d’Hermione et de Ron. Bref, un personnage sur lequel on peut compter, malgré la souffrance de la perte de sa mère et toutes les rumeurs qui peuvent courir sur lui.

J’ai beaucoup apprécié retrouver d’anciens personnages, Harry, Ron, Hermione, Draco, MacGonagall, même Dumbledore ou encore l’amour de ma vie, Rogue. J’ai été heureuse de découvrir de nouveaux personnages, mais j’avoue que les anciens ont leur charme et surtout Rogue…

On retrouve avec un très grand bonheur la plume de JKR, sa manière de nous raconter les histoires, de nous emmener à Poudlard avec elle. Même sous forme de pièce, le charme reste tout entier. L’écriture est juste, émouvante, ensorcelante tout ce que l’on aime pour nous conter ce genre d’histoire. Je n’ai juste pas réellement fait attention à la représentation des personnages. J’ai tellement l’habitude des acteurs que je n’arrive pas à me représenter les nouveaux !

En résumé

Ce huitième tome se présente un peu comme un grand épilogue que comme une suite en soi. Je ne m’attendais pas à de grandes choses, je n’ai donc pas été déçue comme beaucoup de lecteurs. J’ai profité de ma lecture avec beaucoup de plaisir, retrouvé Poudlard et ses couleurs aux escaliers qui n’en font qu’à leurs têtes et des élèves qui ont une fâcheuse tendance à mépriser les règlements et à se fourrer dans les ennuis jusqu’au cou. Alors oui, ce tome n’était pas obligatoire, mais il nous fait du bien, nous fait rêver et c’est tout ce qui compte ! Je suis de ceux qui ont apprécié cet opus, je le dis haut et fort, et j’en suis fière !



Les + :

  • L’univers
  • Les personnages / La psychologie
  • Le format

Les – :

  • L’intrigue un peu faible

« Tell him I’m proud he carries my name » ∼ Severus Rogue

Et vous ?

Qu’avez-vous pensé de ce nouveau tome d’Harry Potter ?