Robert Alexis, je m’en doutais, manie une très belle langue. Sa plume est raffinée, son univers est riche et suggestif, ses pages sont mâtinées d’un érotisme à chaque page un peu plus présent. Mais son histoire m’a semblé confuse et j’ai eu d’autant plus de mal à pénétrer son univers que je n’ai pas été complètement convaincu par sa conception d’une sexualité fétichiste.
Le roman doit son titre au nom donné au sous-sol du musée dans lequel se déroule l’intrigue. Le responsable du département de géologie a disparu, la directrice du musée également et la remplaçante de celle-ci retranscrit les événements en même temps qu’elle tient son journal. Les rats courent dans les sous-sols, on fétichise les pierres, les relations humaines sont biaisées par une libido difficile à maîtriser et le tout est assez déconcertant.
Encore une fois, la langue est très élégante et, à elle-seule, justifie complètement la lecture de ce livre. De plus, j’y suis peut-être juste un peu moins ouvert que je ne le croyais et j’imagine qu’un lecteur moins formalisé par la domination sexuelle pourra y trouver son compte.