Parfois, l'appréciation que l'on a d'un livre dépend d'une autre lecture faite en parallèle et qui vient brouiller notre système sensoriel. Typiquement, c'est le cas si vous avez, comme moi, la bonne idée de lire en même temps le tome 2 de Miss Peregrine : Hollow City et le tome 2 des Ferrailleurs : Le Faubourg.
J'ai trouvé ce dernier nettement supérieur et voici donc pourquoi...
Une suite épatante, totalement à la hauteur du premier tome. Construit de la même manière (récits enchâssés des personnages entrecoupés de très beaux portraits de l'auteur), on y retrouve :
- la richesse linguistique,
- les situations proches de l'absurde,
- et les personnages abracadabrants.
On commence à réaliser l'étendue de cet univers fantasque, grâce à la découverte des environs du Château - que l'on n'avait pas beaucoup quitté dans le premier livre. Absolument génial et original, jusque dans les tous petits détails, notamment... les noms (une petite voix me souffle que Lupiot vous a déjà dit à quel point ils peuvent être importants). Qu'ils soient de personnages ou de lieux, ils sont révélateurs de manière totalement assumée : " Fetidborough ", ça sent la rose d'après vous ? Est-ce que " Benordur " vous semble être un petit bébé tout choupinou ?
Mais ce n'est pas tout : alors que l'on se dit que tout peut arriver, TOUT, effectivement, arrive :
- scènes émouvantes, parfois cruelles (toujours teintées d'un humour admirablement sarcastique),
- situations haletantes où l'on se demande véritablement si les héros survivront...
- Et, coup de maître, on assiste également à des changements de noms en cours de route. Ouaip. C'est à la fois génial et perturbant : changer de caractère, d'apparence ou de situation est, dans ce monde, associé à son appellation.
Côté négatif ? Avec cette histoire de noms, on finirait presque par s'y perdre et il faut parfois, au fil de la lecture, revenir un peu en arrière pour s'assurer de bien comprendre. Dans la même veine, il semble difficile de se souvenir de tous les personnages : certains, bien que très attachants, disparaissent très vite et son remplacés par d'autres. C'est le rythme du récit qui le veut, mais on pourrait trouver cela frustrant.
J'ai été subjuguée par cet univers, ces personnages uniques et si bien décrits, bref, par ce tome qui s'achève, une fois de plus, dans l'étonnement et l'impatience de la suite.
Bonne lecture,
BloupC'est par ici pour la chronique du tome 1 des Ferrailleurs
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